Voyage en Pologne : quartier juif, ghetto et camp de Cracovie découverts par les jeunes Anthisnois
Longue journée de visite pour les jeunes Anthisnois qui ont été guidés dans le quartier juif, le ghetto et le camp de travail de Cracovie ce mercredi.
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Publié le 03-05-2023 à 20h19 - Mis à jour le 03-05-2023 à 20h20
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Les gouttes éclatent sur les têtes de nos jeunes Anthisnois. À Cracovie ce mercredi, jour de fête nationale en Pologne, il pleut encore. Les jeunes s’élancent matinalement vers le quartier juif de Kazimierz, guidés par la Polonaise Magdalena Kwinta. Avec le petit cimetière juif, la place Wolnica, la synagogue "wolf popper" devenue librairie… "Il y avait une quarantaine de synagogues avant la guerre. Aujourd’hui, il n’en reste que sept et une seulement est encore en activité", informe la guide, attentivement écoutée par les jeunes. Elle explique aussi que c’est "le seul quartier juif de Pologne resté intact. C’est pour ça que Steven Spielberg a tourné les scènes de ghetto du film “La Liste de Schindler” ici, plutôt que sur le site de l’ancien ghetto devenu trop moderne. Il n’y a plus l’atmosphère qui régnait dans les années 40."
Tous traversent ensuite la Vistule pour rejoindre le quartier voisin où se trouve l’ancien ghetto de Podgorz, justement, sur la rive gauche du fleuve. Ghetto où ont notamment vécu le célèbre et controversé réalisateur Roman Polanski et sa famille, d’ailleurs eux aussi sauvés par l’industriel allemand Oskar Schindler. "Le ghetto a été créé en 1941. Et ce sont près de 18 000 juifs qui y ont vécu pendant la guerre, dans des conditions d’hygiène dramatiques. À cause du manque d’eau mais aussi du nombre trop important de personnes qui y vivaient, explique encore Magdalena. Une épidémie de typhus a obligé le régime nazi à séparer le ghetto en deux secteurs: le ghetto A pour les personnes aptes au travail ; le B pour les personnes considérées inutiles, c’est-à-dire les personnes âgées, les enfants jusqu’à 16 ans, les personnes malades ou handicapées."
Un mur d’enceinte empêchait les juifs détenus dans le ghetto d’en sortir mais il est en grande partie détruit. Les jeunes Anthisnois ont toutefois pu en voir un fragment encore debout, avant de rejoindre la place Bohaterow, où se trouve le monument aux chaises. "C’est sur cette place du ghetto que les juifs étaient rassemblés avant leur déportation vers les camps d’Auschwitz-Birkenau."
Avant de rejoindre en car le site du camp de concentration et de travail Plaszow, le groupe est ensuite passé devant la fabrique de Schindler dans le quartier de Podgorz toujours, grâce à laquelle 1 100 juifs ont pu être sauvés.
Un bon groupe, "super-respectueux"
La visite n’était pas reposante ce mercredi. Les jeunes ont beaucoup marché et ont dû ingérer beaucoup d’informations données par la guide. C’était sans compter sur la météo capricieuse. Pourtant, malgré les conditions, les jeunes sont restés vraiment "top". Et ce n’est pas l’échevin Toni Pelosato qui dit le contraire. "Je trouve le groupe très mature. Malgré les conditions météorologiques et la fatigue, ils sont très à l’écoute, restent intéressés et impliqués. Franchement, j’ai déjà connu pire !" Idem pour la conseillère du CPAS Line Jadot, qui les trouve "super-respecteux".
Ce jeudi, c’est à Aucshwitz-Birkenau que les jeunes se rendront, point d’orgue de ce voyage.