Anthisnes: les jeunes sont bien arrivés à Cracovie
Ils sont bien arrivés à destination, à Cracovie, la quarantaine de jeunes Anthisnois et leurs accompagnateurs de la Commune et des Territoires de la mémoire. Qu’attendent-ils de ce voyage… dans le temps ?
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Publié le 02-05-2023 à 19h19 - Mis à jour le 02-05-2023 à 19h29
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Les 39 jeunes Anthisnois et leurs accompagnateurs sont bien arrivés dans la ville polonaise de Cracovie, dans le cadre du voyage qui les amènera à visiter les camps d’Auschwitz et Birkenau. Ce mardi, tous sont enthousiastes de découvrir ce nouveau pays, ce nouvel environnement. Mais qu’attendent-ils de ce voyage, finalement ? Pour Nhu Y Gian, cette jeune Vietnamienne de 17 ans qui vit depuis sept années à Anthisnes, c’est surtout le vécu des victimes de cette guerre qui l’intéresse. "Je voudrais essayer de me projeter dans cette époque et essayer de ressentir ce que les gens qui ont vécu dans les camps ont ressenti, dit-elle. J’ai toujours été intéressée par la Seconde Guerre mondiale. Je regarde des documentaires depuis longtemps sur le sujet. Et cette année, on voit cette partie de l’histoire en cours. Ce voyage va donc aussi m’aider pour l’école." Et même si le but, c’est aussi de se confronter à l’horreur de cette sombre période, "j’ai un peu peur de revoir les images de ces personnes qu’on jette dans des fosses communes".
"J’ai voulu me sensibiliser"
Pour Antony Zimmermann, 17 ans lui aussi, ce voyage a davantage vocation au développement personnel. "J’ai voulu participer à ce voyage car depuis que je suis tout-petit, j’ai tendance à faire de l’humour noir et c’est vrai que ça tourne aussi, souvent, autour des juifs, confie-t-il. Je ne me rends pas toujours compte et c’est assez impulsif. J’ai donc voulu venir ici pour me sensibiliser car j’ai conscience que ça peut blesser. J’aimerais également ressentir ce que les gens ont vécu pendant la guerre." Et il le dit, "j’espère qu’être exposé à l’Histoire comme ça me rendra moins impulsif et moins gaffeur".
Ça fait longtemps que Charlotte Fairon, 20 ans, voulait visiter Auschwitz. "Je voulais le faire seule mais quand j’ai vu l’appel de la Commune et le prix très abordable du voyage, je me suis dit que c’était l’opportunité", expose cette étudiante en psychologie, qui précise qu’elle attend de ce voyage d’en apprendre plus sur l’histoire de l’holocauste et de la Seconde Guerre. Toutefois, "j’ai peur que les choses que je vais voir m’affectent trop. Car je suis très sensible. En tout cas, je pense que visiter Auschwitz, c’est quelque chose qui est à faire au moins une fois dans sa vie !"