Des solutions pour les adeptes du VTT

Dans la cour Omalius, lundi soir, ils étaient plusieurs dizaines à être venus assister à la réunion de concertation organisée avec la Commune d'Anthisnes et le DNF, Département nature et forêt (voir notre édition de lundi). Tous sont des adeptes du VTT, jeunes ou moins jeunes, qui ont l'habitude de fréquenter les forêts d'Anthisnes pour pratiquer leur sport. Pour ce faire, ils créent des «traces», hors des chemins qui doivent normalement être empruntés par les vélos. «Au fil du temps, on a commencé à voir des ouvertures dans des massifs qui n'étaient pas ouverts jusqu'ici. Et des pentes vierges se retrouvent empruntées par des VTT enduristes. À l'échelle communale, nous avons donc décidé de ne pas interdire la pratique et de discuter avec des acteurs locaux. Mais depuis, de nouvelles traces ont encore fait leur apparition, puis des champs de bosses. Or, nous sommes dans un milieu naturel, pas dans un bike park», explique Catherine Barvaux, chef de cantonnement au DNF. Aujourd'hui, la Commune d'Anthisnes et le DNF souhaitent donc encadrer la pratique. «Notre objectif n'est pas d'arriver à la sanction», précise la cheffe de cantonnement. En organisant cette réunion de concertation, l'idée était donc de conscientiser les VTTistes mais aussi d'apporter des solutions. «Nous sommes en discussion pour valider un itinéraire permanent (NDLR: voir ci-dessous). Et nous sommes aussi en phase de créer une carte des chemins et sentiers ouverts en forêt.» Pour les zones de bosses, c'est clair, «la forêt n'est pas le lieu pour continuer à faire cela. Nous essayons donc de trouver d'autres zones externes à la forêt pour créer ces terrains de bosses.» En attendant, la Commune et le DNF appellent les amateurs de VTT à ne plus créer de nouvelles traces. À court terme, le département invite d'ailleurs les VTTistes à se rendre dans une zone à proximité de la carrière dans le grand bois d'Anthisnes, «au fond du chemin principal de la Petite Aviation», précise le DNF. «C'est une zone qui sera, un jour, dédiée à l'extraction et qui peut donc être utilisée par les VTTistes pour y faire des aménagements», ajoute le bourgmestre.