Amay : de la poésie pour évoquer les changements climatiques
Christophe Lombardi est un poète. Et rien ne le fait plus vibrer que la nature. Qu’il évoque une nouvelle fois, dans un 7e recueil.
Publié le 24-02-2023 à 09h22 - Mis à jour le 24-02-2023 à 12h41
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Christophe Lombardi est un poète, un rêveur aussi. Ça va souvent de pair. Ce qui l’inspire (beaucoup), ce qui le touche particulièrement, c’est la nature. Depuis toujours. Et les ravages qu’elle subit aussi, depuis longtemps. "Je me souviens que l’hiver de mes 10 ans, en 1988-1989, il n’a pas neigé entre décembre et mars et que ça m’avait interpellé, que je m’étais demandé pourquoi. Il se fait que, justement, mon instituteur nous avait parlé des changements climatiques. J’ai fait le lien et, à partir de là, j’ai été très vigilant à cette question. Le dérèglement n’a fait que se confirmer au fil du temps…"
Et "tout ça", le poète amaytois le raconte dans son dernier recueil, Les Saisons. Mais, contrairement à la logique, ses poèmes ne sont pas présentés dans l’ordre des saisons, justement. Ils le sont chronologiquement, dans l’ordre dans lequel ils ont été écrits, en 2020 et 2021. "2021 a été une année beaucoup plus froide, je me suis dit que c’était l’occasion d’aborder les problèmes climatiques. Le poème La fin du bonhomme de neige laisse même sous-entendre la fin de l’espèce." Au fil des pages, on passe ainsi dans le désordre de l’hiver au printemps, de l’été à l’automne en fonction de la météo des jours. "Les poèmes ne sont pas ordonnés, les saisons sont mélangées, confirme l’auteur. C’est un choix que j’ai fait pour souligner le dérèglement climatique."
Mais Christophe Lombardi y tient, ses poèmes ne sont pas pessimistes, pas tristes. "On devrait même être plus optimistes dans la lutte contre les problèmes climatiques: l’espèce humaine, si elle le voulait, pourrait renverser la tendance. Les mesurettes que nous prenons ne sont pas suffisantes mais l’arrêt de la commercialisation du pétrole pourrait par exemple avoir un effet radical et la Terre et l’humanité pourraient retrouver un équilibre."
Le recueil Les Saisons, édité par Les Poètes Français, est illustré en couverture par une photo de Christophe Lombardi, d’un pin mort au bois du Chêneux, "un endroit qui m’inspire beaucoup et où j’ai pu constater les premiers effets du changement climatique". Il compte 50 poèmes, souvent (bien) plus longs que ce que l’auteur amaytois produit habituellement. "Je me suis laissé aller à l’épanchement", justifie-t-il. Preuve supplémentaire que le sujet l’inspire, le questionne et mérite qu’on s’y attarde tous.
Le recueil peut être commandé via www.societedespoetesfrancais.eu