Amandine Elsen a dévoilé son premier stand-up à Amay : touchant !
Humour léger, samedi à Amay avec Amandine Elsen dans un stand-up touchant, sans complexe ni tabou, qui décortique le quotidien du parent.
Publié le 06-02-2023 à 10h00
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Remettre sa vie en question, ses choix personnels et réaliser que les rêves qu’on faisait enfant restent abordables si on s’en donne la peine. Comédienne à force d’y croire, humoriste nouvelle venue sur la scène belge, la Rebecquoise Amandine Elsen – "L’scène" de son nom d’artiste – en a fait l’expérience. Et c’est désormais sans fard qu’elle déroule sa vie dans un premier spectacle "Parents (sans) mode d’emploi", proposé par Cédrole, samedi, au centre culturel d’Amay.
Calqué sur sa vie de femme, de mère et d’épouse, ce stand-up s’emploie d’emblée à mettre le doigt sur le quotidien banal que chaque jeune parent peut vivre à travers les bons et surtout les mauvais côtés des choses. À peine forcé, le trait plutôt acerbe et potache emmène le public dans un joyeux délire où chaque parent peut se reconnaître. "Y a-t-il des parents dans la salle ? Ça va grave vous intéresser."
Le regard amusé, la dégaine décomplexée, la jeune femme assure le show qui, à s’y méprendre, prend parfois l’allure d’une confidence intime qui révèle quelques pans d’une vie dont elle détaille les moments les plus croustillants.
C’est clair, elle assume. Car rire de soi et des autres sans tomber dans le politiquement incorrect, il faut savoir y faire et bien doser sa répartie. Un juste milieu que la jeune comédienne a su apparemment trouver en prenant à témoin son public qui ne peut que se reconnaître dans les différentes situations vécues et déballées dans le spectacle. Susceptibles s’abstenir ? Cela dépend toujours du degré de tolérance ou d’ouverture d’esprit que l’on s’accorde. Car ici, ça sent le vécu. Le sien mais le nôtre aussi. Les enfants rois, le manque de sommeil ou de libido, l’envie de tout abandonner, mari et enfants y compris, qui n’est jamais passé par là ? Et c’est là que le spectacle fait mouche. Car en parlant ouvertement, sans gêne ni tabou, le propos renvoie une réalité à peine déformée du vécu de chaque femme qui est passée par la case parent. Il y a donc à sentir ici un questionnement de qui on est, des choix qu’on fait pour au final réaliser et comprendre, que même si rien n’est jamais gagné d’avance, il faut quand même croire à ses rêves. "En tant que parent, vous avez peur pour l’autre, vous êtes inquiet mais ne vous oubliez pas, les enfants ne veulent pas ça." Touchant !