Amay: la Spaque va analyser le sol d'une friche industrielle avant d'éventuellement l'assainir
Une des deux dernières parcelles disponibles dans le Parc d’activités économiques va être étudiée, puis assainie si besoin par la Spaque.
Publié le 16-01-2023 à 18h00 - Mis à jour le 17-01-2023 à 09h00
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Comme Engis, la Commune d’Amay a été récemment retenue dans le cadre d’un appel à projets de réhabilitation de friches industrielles lancé par le ministre wallon de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus. En tout, ce sont 15 sites qui ont été sélectionnés, pour une superficie totale de 42,85 hectares et un investissement de 36,1 millions d’euros. Dont un à Amay, donc, au cœur du Parc d’activités économiques. En fait, sur ce site, il ne reste que deux parcelles inoccupées. Une des deux a retenu l’attention du jury de sélection mais l’autre, pour laquelle il y a actuellement une option d’achat, pourrait peut-être aussi profiter du programme de réhabilitation.
Mais revenons donc à la parcelle retenue. D’une surface de près de 50 ares, elle est idéalement située en bord de Meuse. Et c’est évidemment entre autres pour ça qu’un dossier avait été déposé à son sujet. "La parcelle est bien située et il y a de plus en plus souvent de demandes pour ces espaces le long des voies d’eau et on a peu de possibilités de répondre à ces demandes", confirme Florence Brevers, coordinatrice de projets à la SPI, l’organe qui gère le PAE amaytois.
Mais le fait que le site ne soit pas assaini bloque en fait la commercialisation dudit terrain. "On ne dispose en fait que d’études partielles sur l’état du sol mais on pressent, au vu du passé compliqué du lieu, qu’il est sûrement pollué. Il y a eu plusieurs propriétaires de ce terrain, on y a fait des terrassements dans les années 1980 et si aucun bâtiment n’y a jamais été construit, on sait qu’il y a eu là des déversements illicites de la part d’entreprises voisines. Le terrain a aussi été exploité par la gravière."
800 000 € prévus par la Spaque
La première étape sera donc de mener sur place une étude approfondie du sol. En fonction des résultats, des travaux d’assainissement pourraient alors être menés, de sorte à pouvoir délivrer pour la parcelle le fameux certificat de contrôle du sol, incontournable sésame pour la mettre en vente.
C’est la Spaque (Société publique d’aide à la qualité de l’environnement), spécialisée dans la dépollution et la réaffectation de friches industrielles polluées et de décharges pour le compte de la Wallonie, qui va gérer l’étude approfondie du sol et l’éventuel assainissement qui s’ensuivra. Un montant de 800 000 € a ainsi été "estimé a maxima, il sera affiné après l’étude du sol", précise encore Florence Brevers. Et c’est la SPI et le Port autonome de Liège qui seront les opérateurs dans ce dossier qui devrait se concrétiser rapidement, la fin des opérations d’assainissement pour les 15 sites wallons retenus étant prévue au terme de l’année 2024. Une réunion entre tous les intervenants est en tout cas prévue début février pour évoquer l’opérationnalisation des chantiers à venir.