Le chef de corps de la police Meuse-Hesbaye passe à la police fédérale à Namur
Le chef de corps de la zone de police Meuse-Hesbaye, Jean-Pierre Doneux, passe à la police fédérale à Namur. La place à Amay va bientôt être officiellement vacante.
Publié le 06-01-2023 à 19h42
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La zone de police Meuse-Hesbaye va officiellement lancer la procédure pour recruter un nouveau chef de corps. La raison ? Son chef de corps, qui était détaché à Namur depuis quelques semaines, y restera définitivement. Jean-Pierre Doneux devient d’adjoint au DirCo, le directeur-coordonnateur, au sein de la police fédérale de l’arrondissement de Namur. Il y sera responsable du service Sicad, le service d’information et de communication d’arrondissement. Le Sicad est né de la fusion du centre d’information et de communication provincial (CIC), qui réceptionne et traite les appels d’urgence 24h/24, et du carrefour d’information d’arrondissement (CIA), centre névralgique de la gestion de l’information policière. Jean-Pierre Doneux avait quitté la zone de police Meuse-Hesbaye, qu’il avait réintégrée il y a quelques semaines après une longue absence mais non plus comme chef de corps. Difficile pour lui, qui est commissaire divisionnaire, d’être dans une fonction moindre, ne correspondant pas à son grade. Il a alors été détaché à Namur pour être l’adjoint du DirCo. La fonction était libre. Lorsqu’elle a été officiellement ouverte, il a passé les examens et a été retenu.
Voilà qui met fin à un long et difficile épisode au sein de la zone de police Meuse-Hesbaye. Début 2021, le collège de police, présidé par le bourgmestre verlainois Hubert Jonet, décidait d’écarter le chef de corps Jean-Pierre Doneux. Une décision prise alors qu’il était en congé de maladie depuis plusieurs mois. Pourquoi cette décision des politiques ? À cause de tensions dévoilées par les membres du personnel. Tensions pas neuves mais exacerbées par la gestion de la pandémie par le chef de corps. Plusieurs plaintes avaient été déposées contre lui, une analyse des risques psychosociaux avait été lancée afin d’identifier les raisons de ces tensions mais aussi d’avoir les clés pour assurer le bien-être du personnel. L’analyse a d’ailleurs abouti à des recommandations approuvées par le Comité de concertation de base. Une deuxième analyse psychosociale était demandée. L’écartement du chef de corps était alors prolongé. Jean-Pierre Doneux restait officiellement chef de corps mais ne travaillait pas au sein de sa zone de police. Il attaquait même la décision du collège de zone devant le Conseil d’État.
Au fil des mois, alors que la zone de police Meuse-Hesbaye fonctionnait (et fonctionne toujours) avec un chef de corps faisant fonction, la situation se décantait. Il y a quelques semaines, Jean-Pierre Doneux réintégrait la zone Meuse-Hesbaye mais dans une autre fonction. Avant d’ensuite quitter le commissariat amaytois pour la police fédérale de Namur. Là où il a donc postulé puis décroché l’emploi. Alors aujourd’hui ? Fin de ce mois, lorsqu’il aura reçu officiellement la confirmation du départ de Jean-Pierre Doneux, le collège de la zone de police Meuse-Hesbaye pourra déclarer la place de chef de corps vacante et pourra lancer l’appel à candidats. À noter qu’aucun policier de la zone Meuse-Hesbaye ne pourra prétendre à l’emploi, aucun n’est titulaire du brevet de direction. Le nouveau chef de corps viendra donc de l’extérieur mais pas avant huit à neuf mois.