Violence gratuite: l’Amaytois écope de 30 mois avec sursis

Un Amaytois a bénéficié d’un sursis probatoire de 3 ans. L’une de ses victimes a dû subir une opération dans la zone orbitale.

Catherine Dethine
 L’Amaytois a été condamné à trente mois de prison avec sursis.
L’Amaytois a été condamné à trente mois de prison avec sursis. ©Jonathan Stutz - stock.adobe.com

Le moins qu’on puisse dire est que le prévenu n’y va pas de main morte lorsqu’il s’agit de frapper. Deux scènes de coups lui sont reprochées. L’une s’est déroulée à Crisnée le 30 mars 2019. Elle n’est pas contestée. La seconde, plus sérieuse, s’est passée le 8 septembre 2019 dans un établissement d’Amay. Les coups ont valu à la victime de multiples fractures. Aujourd’hui encore, il en souffre.

Le tribunal de Huy vient de rendre son jugement. L’Amaytois (né en 1988) est condamné à 30 mois de prison assortis d’un sursis probatoire d’une durée de 3 ans. Sur le plan civil, il doit payer 10 000 € à titre provisionnel. Une expertise est sollicitée afin de déterminer avec exactitude les dommages subis par la victime. L’usage d’un objet brillant (un coup-de-poing américain, une grosse chevalière ?) a été signalé par un témoin et visualisé sur caméra. Mais sans certitude. Le doute bénéficie au prévenu.

C’est donc en septembre 2019 que la scène la plus dramatique se déroule dans un établissement d’Amay. Le prévenu se rend là avec des connaissances et sa petite amie. Le couple se fait gentiment rappeler à l’ordre car il crève des ballons destinés à la décoration. C’est dehors que tout s’emballe. Le prévenu voit sa copine en discussion avec un jeune homme dont la copine travaille au bar. Celui-ci aurait un ton agressif.

Frappé par l’arrière

Ni une, ni deux. Il le frappe à l’arrière avec une rare violence. Et continue à taper alors que la victime est à terre. Résultat: de multiples fractures. L’arcade zygomatique gauche, l’orbite gauche, le nez, les maxillaires… sont brisés. La fracture de l’orbite nécessite une opération. "Mon client souffre de pertes d’équilibre, de céphalées, ne peut plus exercer son métier d’élagueur, ne sait plus conduire. C’est une vie qui est foutue", a souligné l’avocate de la partie civile.

Le tribunal a quant à lui estimé que la peine de probation autonome, sollicitée par la défense, "n’est pas de nature à répondre à une juste répression". Aux deux ans assortis du sursis probatoire requis par le ministère public, le tribunal a prononcé une peine de 30 mois, assortie du sursis probatoire. L’auteur des coups devra notamment suivre une formation de type Arpège-Prélude (mesure alternative aux auteurs de délit ayant occasionné une victime).

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