Lange lavable freiné par l’envol des coûts?

L’explosion des prix de l’énergie freinera-t-elle le recours aux langes lavables, au vu du supplément de machines "à faire tourner"?

F.R.

Publié le 27-01-2022 à 08h09

©EdA

Mardi, le conseil communal d'Amay a donné son feu vert à l'unanimité aux actions zéro déchet pour l'année 2022. Par là même, Intradel reçoit mandat pour développer deux campagnes de sensibilisation au sein de la population. L'une d'elle vise la consommation de l'eau du robinet. "L'eau du robinet coûte entre 150 et 600 fois moins cher que l'eau en bouteille avec une économie substantielle de 250€ par personne et par an", a avancé comme argument Didier Lacroix (Écolo), l'échevin amaytois de l'Environnement.

L'autre engagement d'Intradel concerne la poursuite de la campagne de sensibilisation à l'utilisation des langes lavables dans la foulée de l'interdiction de désormais jeter les langes dans les déchets organiques. L'objectif étant double: aider les ménages concernés à éviter le surcoût dans la facture immondices et contrer la tentation du dépôt sauvage. Déjà maintes fois débattu, le sujet a cette fois été porté par Marc Delizée (PS) en lien avec l'envol des coûts énergétiques. "La situation a changé par rapport à 2020. Cela s'annonce compliqué pour les utilisateurs des langes lavables qui ont plus de machines à faire tourner. On risque d'avoir des freins", redoute le conseiller de l'opposition. Et de poser la question d'une prime communale pour certaines familles, en complément à celle qui peut être octroyée via Intradel (200€ maximum), voire de l'organisation d'une centrale d'achat groupé de langes lavables. L'échevin Lacroix a répondu qu'une réflexion était en cours également avec les accueillantes d'enfants. "Oui, on a pensé à la prime ou à jouer sur le nombre de levées. Mais, la problématique est complexe. Par exemple, pour les accueillantes, c'est difficile d'imposer le lange lavable aux parents et elles se retrouvent avec des langes jetables."