Amay: la secrétaire d’État de Moor salue les efforts d’accueil des demandeurs d’asile
Avec 22 places d’initiative locale d’accueil (ILA) pour demandeurs d’asile, Amay fait partie des communes exemplaires. Nicole de Moor est venue en faire le constat ce mardi.
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- Publié le 06-09-2023 à 18h27
- Mis à jour le 06-09-2023 à 18h28
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Mardi après-midi, Nicole de Moor, la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, a salué les efforts en matière d’accueil des demandeurs d’asile menés par la Commune d’Amay depuis mars 2016 et l’ouverture d’une première Initiative locale d’accueil (ILA). "C’est très important pour moi d’aller sur le terrain et de parler avec les personnes qui collaborent à notre réseau d’accueil, a insisté Nicole de Moor après une réunion avec les autorités locales dont le bourgmestre Jean-Michel Javaux et Éric Englebert, le président du CPAS. Les Communes sont des partenaires indispensables pour créer des places d’accueil."
Pas moins de 500 Communes disposent d’ILA pour un total de 6 597 places qui viennent ainsi s’ajouter aux structures collectives dans les centres d’asile gérés par Fedasil et d’autres partenaires.
Dix places ouvertes en plus depuis octobre
Avec 22 places, la Commune d’Amay fait figure d’élève exemplaire et se montre à la hauteur de son statut de "Commune hospitalière" depuis 2017. "Elles sont réparties dans six maisons à Amay-centre, Ampsin et sur les hauteurs de Jehay, détaille le président de CPAS Éric Englebert sur l’impulsion duquel la capacité d’accueil est passée de 12 à 22 places en trois vagues successives (octobre 2022, janvier 2023 et juin 2023). Elles sont actuellement toutes occupées. Et quand il y a un départ, une arrivée la compense dès le lendemain."
Avec son nouveau plan d’action voté cet été par le Conseil des ministres, Nicole de Moor espère prochainement booster encore l’offre d’ILA grâce à divers incitants pour les Communes (subsides augmentés, travail davantage sur mesure). "Mais de notre côté à Amay, nous n’avons pas l’intention d’ouvrir prochainement de nouvelles places. On va d’abord stabiliser nos ressources pour les encadrer", considère Éric Englebert. "Chacun doit prendre sa part d’humanité, embraie Jean-Michel Javaux. Même si Héron met également 22 places à disposition, il y en a finalement peu sur notre arrondissement. Il faut aussi saluer l’ouverture des propriétaires qui acceptent de mettre leur bien en location pour ce type d’accueil. Ce n’est pas facile à trouver."
Hommes célibataires autorisés en ILA
Aux yeux de la secrétaire d’État, "les ILA présentent de nombreux avantages. Elles sont utilisées spécifiquement pour les demandeurs d’asile qui ont de grandes chances d’être reconnus comme réfugiés ou pour les réfugiés qui ont besoin d’une période de transition après leur reconnaissance pour trouver un logement. Normalement, le délai laissé est de deux mois renouvelables une fois. Mais, il peut y avoir des exceptions et les assistantes sociales sont là pour les aider".
C’est la quête que mènent actuellement Yoaness (Érythrée), Daniel (Érythrée) et Naser (Syrie) qui se partagent une maison privée mise à disposition sur les hauteurs amaytoises. Trois hommes célibataires donc… Comme l’aura remarqué la secrétaire d’État controversée dans sa récente décision de réserver temporairement les places libres pour demandeurs d’asile aux familles avec enfants. "Cela ne s’applique que dans les centres d’asile et pas dans les ILA. Il y aura toujours un mixte de profils", a-t-elle assuré avant de s’entretenir avec les trois "hôtes" du jour qui lui ont fait part de leurs inquiétudes face à un nouveau défi: se trouver dans les 4 mois un logement où construire leur avenir dans notre pays d’accueil.