Burdinne: l'ex-détenu fait peur à ses voisins
Le prévenu est poursuivi pour menaces verbales et harcèlement à l’encontre de ses voisins, juste après son retour de prison.
- Publié le 08-06-2023 à 08h00
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En janvier dernier, le juge Maglioni a condamné à 30 mois avec sursis probatoire partiel, un homme né en 1991 pour des faits graves à l’encontre de policiers. Inutile de préciser que celui-ci n’a guère apprécié le fait de le revoir, d’autant plus que les faits qui lui sont reprochés, se sont déroulés deux mois après le prononcé du jugement. Il doit, en outre répondre de harcèlement envers ses voisins. Ces faits se sont déroulés entre le 1er et le 8 mars dernier, à Burdinne.
Il doit aussi répondre de menaces verbales et de harcèlement par téléphone, commis le 7 mars. Le prévenu ne comprend pas. "Ce n’était pas du harcèlement. C’était juste une demande. Mon père était hospitalisé à Bouge et je cherchais quelqu’un pour m’y conduire. Je n’ai été ni violent, ni agressif."
Le président le concède: une voisine décrit son comportement comme insistant. Au point néanmoins de vivre cela comme une forme de harcèlement. Ce n’est pas tout. "D’après eux, vous étiez souvent sous l’influence de l’alcool." Et de conclure: "Depuis que vous n’êtes plus détenu, ils ont peur."
La scène la plus marquante s’est déroulée le 7 mars. Ce jour-là, le Burdinnois se présente chez une voisine. C’est la belle-mère qui ouvre. Elle refuse de le laisser entrer vu son état mais l’homme met son pied pour bloquer la porte et aurait menacé "de tout casser dans la baraque". Ce qu’il nie. Alors que la voisine appelle la police, le quadragénaire téléphone au mari de celle-ci pour savoir pourquoi il ne peut pas rentrer. Le mari aurait répondu: "Continue à faire le malin, tu retourneras en prison." Ce qui n’a rien arrangé.
Couper les ponts
Du côté du Ministère public, on rappelle que, parmi les conditions à respecter dans le jugement de janvier, figurait le fait de soigner ses problèmes d’alcool. Et, à peine sorti de prison après 5 mois de sevrage, il replonge. La Procureure de division peut comprendre les voisins: "Ils en ont peur parce qu’ils savent pourquoi il a été en prison. Ils veulent couper les ponts." Elle rappelle les propos du rapport psychiatrique sollicité pour le précédent dossier. "Lorsqu’il est saoul, il est désinhibé et est capable de passer à l’acte." Elle requiert un an ferme. La défense, pour sa part, ne voit aucune infraction à reprocher à son client. "Il ne s’est pas montré agressif. Juste insistant. Ce n’est pas du harcèlement." Pour son conseil, il est dans l’incompréhension. "C’était des amis qui désormais lui tournent le dos." Pour l’avocat, aucune des préventions n’est établie, "même s’il doit se faire soigner". Il sollicite donc l’acquittement, à titre principal.
Jugement le 21 juin