La photographe Luna Jacob et J&Joy: une collaboration waremmo-waremmienne
J&Joy travaille avec Luna Jacob, une photographe qui, comme la marque de vêtements, vient de Waremme.
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Publié le 13-05-2023 à 06h00 - Mis à jour le 13-05-2023 à 10h39
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Les vêtements de J&Joy ont beau être vendus un peu partout en Belgique et en France, ce n’est pas pour autant que la marque waremmienne oublie ses racines hesbignonnes. Elle a d’ailleurs récemment commencé à travailler avec Luna Jacob, une photographe qui est également originaire de la capitale de Hesbaye, mais qui a trouvé sa vocation à l’autre bout du monde, en Australie. "Je suis partie là-bas à 18 ans parce que mes parents voulaient que j’apprenne l’anglais, explique-t-elle. À la base, je devais rester 10 mois mais ça a duré deux ans."
À cette époque-là, elle voulait s’acheter un appareil photo. Et un beau. "Je ne sais même pas pourquoi. Je me sentais attirée par la photo, mais c’est tout. Je n’y connaissais rien." Et comme, "à 18 ans, on est con", elle a claqué toutes ses économies pour acheter un appareil, "qui n’était finalement pas si bon que ça".
Un soir, alors qu’elle était dans une auberge de jeunesse avec des amis, une grosse dispute éclate. "Je ne voulais plus rester avec eux, alors je me suis barrée en pleine nuit, avec toutes mes affaires dans un caddie. Ce soir-là, il y avait une grosse drache tropicale."
De l’Australie à Berlin, en passant par Barcelone
Et évidemment, tout a pris l’eau. Sauf son appareil photo. "Inconsciemment, je l’avais mis dans mon K-Way pour le protéger. Quand je l’ai déballé, je me suis dit que si je l’avais mis à l’abri, c’est qu’il y avait une bonne raison. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je voulais devenir photographe."
Une fois rentrée d’Australie, elle s’est inscrite à l’école supérieure Saint-Luc, à Liège, histoire d’apprendre son futur métier. Mais ça n’a pas été fort concluant. "C’est la pire école du monde. On n’y a rien appris." Elle est donc allée se faire les dents à Barcelone. "Je bossais comme assistante de production. C’est là que j’ai commencé à apprendre mon métier, sur le tas."
Elle a ensuite accepté une offre d’emploi à Berlin . "Je voulais apprendre comment les Allemands travaillaient." Mais l’expérience ne l’a pas tout à fait convaincue. "J’ai toujours bien aimé la Méditerranée, le côté exotique. Alors, aller à l’étranger pour me retrouver dans un pays qui ressemble à la Belgique, où il y a des briques rouges et où il pleut, ce n’était pas ma tasse de thé."
De retour en Belgique pour devenir photographe
Alors qu’elle était hésitante à ses débuts, "j‘étais timide, je n’osais pas vraiment m’affirmer en tant que photographe", elle est revenue en Belgique fin 2019, bien décidée à faire de la photo son métier. "J’ai vraiment commencé à investiguer, à vouloir apprendre comment on fait pour devenir professionnel."
Elle a d’ailleurs assez vite commencé à discuter avec une boîte de production anversoise. "Mais le Covid est arrivé et tout a été bloqué." Sa tentative de collaboration est tombée à l’eau.
Mais maintenant que la pandémie est passée, elle peut enfin exercer le métier dont elle rêve depuis ses 18 ans. Et donc collaborer avec J&Joy. "Mais je travaille également avec d’autres entreprises, comme Mya Bay, qui est une marque de bijoux liégeoise", conclut la Waremmienne, qui a prévu de repartir réaliser un shooting en Grèce, au mois de juin.