La Belobeer, de Braives, débarque dans le paysage brassicole hesbignon
La Belobeer, signée Aurélien Belot, fait ses premiers pas dans le monde de la bière. Un jeune projet qui va encore grandir.
Publié le 11-05-2023 à 09h36 - Mis à jour le 11-05-2023 à 09h42
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Voilà un nom dont on entendra encore parler. Aurélien Belot, micro-brasseur à Avennes, tente de faire décoller le projet Belobeer dans le secteur brassicole en Hesbaye. Informaticien de formation, l’artisan de 29 ans a commencé son activité il y a trois ans de ça. "De mes 12 ans jusqu’à aujourd’hui, je n’ai fait que de l’informatique", raconte le micro-brasseur. "J’étais indépendant, j’avais mon petit magasin dans le centre-ville à Huy, puis avec les gros changements qu’il y a eus dans ma vie, ma seconde passion, la bière, a commencé à s’imposer, et finalement, je me suis dit: Et pourquoi pas faire ma propre bière ?"
Au début de l’été 2021, Aurélien Belot fait un premier brassin… "buvable, mais pas bon", glisse-t-il, amusé. Enrichie des quelques ouvrages et des conseils avisés de brasseurs certifiés, la Belobeer naît, un an et demi plus tard, mettant fin aux tentatives échouées. "À la base, je voulais faire une blonde, parce que c’est ce qui me plaisait. Mais je recherchais quelque chose de plus intéressant gustativement parlant, explique le Braivois. Parmi les bières qui ont du succès, on voit que l’amertume est plutôt neutre ; alors j’ai voulu faire une bière plutôt équilibrée en termes d’alcool et d’amertume, qui plaira à davantage de personnes." Et c’est une triple blonde de 7% à la robe ambrée qu’Aurélien Belot met finalement en bouteille.
Une bière sur mesure
La particularité de la Belobeer ? "Un ingrédient secret que je ne divulguerai pas, mais c’est un bon produit de Liège…", laisse entendre Aurélien Belot. Une bière qui fait au maximum dans le local, donc. Le brasseur a plus d’un tour dans son sac et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. "Je propose de faire des bières expérimentales. En fonction de ce que me dira le client, s’il veut un breuvage à base d’ananas ou de gingembre par exemple, je vais lui produire une bière qui correspond exactement à sa demande avec l’arôme qu’il aura choisi."
Le 9 mai encore, le Braivois commençait un premier brassin pour une bière brune, plus caractérielle. "Je vais essayer cette fois-ci de faire quelque chose d’un peu plus agressif pour le palais, avec les mêmes ingrédients que la blonde pour conserver toute la subtilité de la marque", confie-t-il. Aurélien Belot a déjà quelques adeptes dans son voisinage et reste confiant sur les atouts de la Belobeer.
Une production élargie
Fini les balbutiements, le micro-brasseur voit grand. Il entend mener son projet plus loin. "J’aimerais proposer la Belobeer au Delhaize et à toutes les grandes surfaces du coin par la suite." L’objectif est bien de la commercialiser à plus grande échelle. Le Braivois a plusieurs idées en tête et espère bien les mettre en place bientôt. Prochaine étape: une collaboration avec la brasserie du Flo (Hannut), bien connue des amateurs du coin. "Au contact de brasseurs, je me suis rendu compte qu’il y avait plein de façons de faire de la bière. Non seulement, je découvre que les ingrédients vont changer le goût, mais la façon de faire aussi, déclare Aurélien Belot. Toutes les méthodes sont bonnes. Il n’y a pas d’erreur dans la bière, tout le monde peut se lancer." Le défi maintenant, c’est de reproduire à plus grande échelle les saveurs que le Braivois a longtemps expérimentées dans sa cuisine de façon artisanale et à faible quantité. En attendant, le micro-brasseur continue de s’essayer à de nouvelles recettes.