Amay: il envisage un distributeur automatique de pommes, de poires et de jus sur la grand-place
Philippe Brachotte ("Au Phil du jus") veut vendre les fruits et jus frais issus de ses vergers, dans un distributeur automatique à côté de l’Office du tourisme d’Amay.
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- Publié le 24-03-2023 à 06h00
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"La machine est commandée. Il ne reste plus qu’à avoir le permis et je pense pouvoir lancer la vente courant du mois de mai à côté de l’Office du tourisme d’Amay." Fruiticulteur amateur et toujours actif dans la consultance en entreprises, Philippe Brachotte (69 ans) se réjouit de pouvoir écouler le résultat de son travail dans ses deux vergers ampsinois via un nouveau canal: un distributeur automatique sur le mode de la précommande digitalisée où l’on pourra acheter ses pommes (ancienne variété Jonagold) et poires (Conférences et Doyenné du Comice) ainsi que les jus de ses fruits pressés dans les murs de la société EVH à Fernelmont. "Je garantis la fraîcheur des produits puisque les pommes et les poires se retrouveront dans le distributeur juste après la cueillette, insiste le fruiticulteur dont l’activité s’est progressivement fait une réputation sous l’étiquette"Au Phil du jus"même si cela reste un hobby pour lui. Au départ, je gérais seulement le verger des pommes et je faisais du jus uniquement pour les connaissances. Puis, j’ai repris la gestion du verger de poires également. Les meilleures années, j’ai déjà pu récolter jusqu’à 30 tonnes de poires et 15 tonnes de pommes. Depuis 2020, j’ouvre les vergers à tout qui veut venir cueillir les fruits. Cela a d’ailleurs très bien marché puisqu’on a écoulé 3 tonnes au prix d’un euro le kilo, la première année. Il m’arrive aussi d’accueillir des écoles qui veulent commercialiser le jus pour financer leurs activités."
Via une application
Cette volonté d’une commercialisation en mode circuit court passera, donc, également par un distributeur automatique sur la grand-place d’Amay. "Les clients devront installer une application sur leur GSM, explique Philippe Brachotte. Elle leur permettra d’avoir une idée de la disponibilité des pommes, poires et jus dans la machine, et de réserver leur casier. Une fois la commande faite, ils recevront un code via un SMS et qu’il leur faudra intégrer dans le distributeur. Après paiement de la somme due, la porte s’ouvrira avec accès à leur commande."
Les clients y trouveront d’abord deux variétés de jus (pomme et un mélange pomme-poire) à partir du mois de mai. Période de récoltes oblige, il faudra attendre début septembre pour acheter les poires, et la fin du mois pour les pommes elles aussi en ligne directe des vergers. "Les pommiers vont bientôt commencer à bourgeonner. Là, actuellement, je suis occupé à tondre les allées. Puis, il faudra désherber les pieds. Je ne fais pas du bio mais de la lutte intégrée. J’ai ma licence phyto et ne traite que partiellement les fruitiers pour contenir le champignon appelé la tavelure. C’est un peu une maladie structurelle de mes vergers."
Le conditionnement des jus se fera soit en bouteille en verre d’un litre "non consignée car l’entreprise qui presse m’a dit qu’il faudrait 4 circuits de lavage et, qu’avec le transport, le coût écologique est plus élevé que de jeter la bouteille". Soit en poche de 3 litres, "et je réfléchis par ailleurs à faire des petites poches individuelles de 20 cl pour les écoles". Le numéro de lot et la date de péremption assureront la traçabilité. Côté tarifs, le jus se vendra 3,5€ la bouteille et 10 € la poche. Et le kilo de fruit de 1,2 à 1,5 €, "soit un peu plus cher que si on va cueillir soi-même au verger".
www.auphildujus.be et facebook