Une plainte a été déposée par la Fédération Wallonie-Bruxelles contre l’ex-directrice de la maison des jeunes de Hannut
La Fédération Wallonie-Bruxelles dépose plainte contre Charlotte Colsoul, l’ancienne directrice de la maison de jeunes de Hannut.
Publié le 16-03-2023 à 17h07 - Mis à jour le 16-03-2023 à 17h08
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Un an plus tard, les choses se décantent dans l’affaire des soupçons de détournement de fonds, au sein de la maison des jeunes de Hannut. L’affaire, qui avait occupé le devant de la scène politique régionale, se rapproche de son épilogue avec l’annonce d’un dépôt de plainte par la Fédération Wallonie-Bruxelles, ceci à l’encontre de l’ancienne directrice de la maison des jeunes, Charlotte Colsoul. Le préjudice est estimé entre 90 000 et 200 000 €.
Celui qui avait levé le voile sur cette affaire en interpellant la ministre de l’Aide à la jeunesse, en février 2022, c’est le député Pierre-Yves Lux. Ce dernier voit d’un bon œil la prise en charge de ce dossier par la Fédération Wallonie-Bruxelles. "On parle tout de même d’un détournement de fonds compris entre 90 000 et 200 000 €, rappelle le député écolo. C’est beaucoup d’argent public qui ne va pas directement à la jeunesse. Je suis heureux que tout soit mis en œuvre pour que la lumière soit faite et que les malversations, si elles ont bien eu lieu, ne restent pas impunies."
Des soupçons qui ont eu l’effet d’une bombe
Pour autant, le dossier a mis du temps à se clarifier. Il faut dire que la première interpellation du député bruxellois avait fait grincer des dents à l’époque. "Mes soupçons ont eu l’effet d’une petite bombe. Ça a engendré des dissensions politiques. La ministre Glatigny elle-même avait balayé d’un revers de main mes suspicions. Les pouvoirs publics n’étaient pas très à l’aise avec ce dossier. C’est sans doute pour cela que celui-ci a traîné et qu’il n’est toujours pas clos aujourd’hui. Mais le plus important, c’est que l’affaire avance désormais. Je remercie d’ailleurs l’inspection d’avoir fait son travail et que les soupçons de fraude soient reconnus."
Si le détournement de fonds est avéré, il ne faut pas pour autant remettre en cause le fondement de toutes les maisons de jeunes. "Il y a des centaines de maisons de jeunes qui sont très bien gérées, poursuit Pierre-Yves Lux, lui-même ancien directeur d’une maison de jeunes. Il ne faut pas que l’ingérence d’une seule association de jeunesse vienne ternir l’image de toutes les autres. Il y en a beaucoup qui sont dirigées avec éthique et droiture. Il faut bien entendu rester attentif mais les choses mises en place fonctionnent. Ce serait donc une erreur de vouloir tout changer à cause d’un cas isolé."