Huy: ivre, il casse 5 côtes à sa compagne enceinte

Le prévenu, un habitant de Huy, bénéficie néanmoins d’un sursis probatoire d’une durée de 5 ans. Il devra, en outre, soigner son alcoolisme.

C. Det.

En février dernier, la scène avait quelque peu surpris. C’est à deux qu’ils sont arrivés à l’audience du tribunal correctionnel de Huy et c’est à deux qu’ils sont repartis. Comme tout couple qui entretient une relation "normale". Sauf que, dans ce cas précis, le compagnon a une vision spéciale de ce que représente la vie à deux. "Un couple qui ne se dispute pas, ce n’est pas un couple", déclare-t-il d’emblée. Le 12 mai 2022, la dispute a pris des proportions inimaginables. Alors qu’il rentrait ivre et titubant, le prévenu s’est empressé de prendre sa petite fille dans ses bras. Une attitude que ne cautionne pas sa compagne. Celle-ci prend son téléphone et commence à filmer "au cas où il péterait un plomb". Et de fait, c’est ce qui va arriver. L’homme se saisit du téléphone et en voulant le récupérer, la dame (qui est enceinte) est repoussée. Elle tombe et se heurte violemment à une chaise. Elle se plaint de douleurs aux côtes. À raison. À l’hôpital, on lui diagnostique 5 côtes cassées. Lors de l’instruction d’audience, l’homme a déclaré que la chute était accidentelle. Il sollicite d’ailleurs, à titre principal, la suspension du prononcé. De surcroît, pourrait-on dire, la victime ne se constitue pas partie civile. Et pourtant, le président Marot lui a rappelé ses déclarations lorsqu’elle a été entendue par les enquêteurs. Selon ses propos, "en 9 ans de vie commune, il n’y a pas un an où il ne l’a pas frappée". En 2019, il aurait même tenté de l’étrangler. Enceinte de son deuxième enfant, il disait qu’il n’était pas de lui. Il l’aurait frappée au ventre. Enfin, l’épisode du 12 mai dernier a conduit la jeune mère à mettre un terme à sa grossesse. Elle est à nouveau enceinte. La suspension du prononcé est jugée trop légère par le tribunal. "Vu l’extrême gravité des faits, tant physique que psychologique, la répétition des scènes sur fond d’alcoolisme et la remise en question modérée du prévenu", il se voit condamné à 12 mois assortis d’un sursis probatoire de 5 ans, 800 € d’amende (ou un mois de prison). Il devra résoudre la problématique liée à l’alcool.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...