Hannut: ils sont soupçonnés de viols sur mineurs
Un couple aurait abusé de plusieurs petits garçons de leur entourage dont un filleul, à son domicile hannutois, à Braives et Amay.
Publié le 10-03-2023 à 08h00
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Un couple âgé de 34 ans encourt des peines de 4 et 7 ans de prison devant la cour d’appel de Liège pour avoir commis des atteintes à l’intégrité sexuelle, des coups et du harcèlement envers huit enfants et adolescents. Parmi les jeunes qui se disent victimes des actes commis par les deux autres se trouve le filleul de l’un d’entre eux. Ils auraient commis ces faits sordides entre 2014 et 2017 dans toute la province de Liège, en particulier à Braives, Amay, mais aussi à leur domicile situé à Hannut. Certains actes auraient été posés à Namur. Les jeunes qui se sont plaints des comportements des intéressés étaient âgés de 6, 9, 10, 11, 12, 13 et 18 ans. Ils étaient tous issus de l’entourage des suspects, mais aussi de leur famille. Les premiers faits auraient été commis dans le courant de l’été 2014. Une plainte a été déposée en 2015.
L’enfant a été auditionné le 30 janvier 2017. Il a démenti les abus qui ont été dénoncés par son frère. Ce dernier a expliqué qu’un des prévenus faisait jouer son frère à un jeu "action vérité" avec des règles tout à fait particulières… En effet, selon les explications du jeune homme, les participants étaient amenés à avoir des actions à caractère sexuel avec des mineurs d’âge. En juin 2016, le garçon qui avait dénoncé les faits au directeur du centre dans lequel il était placé a refusé d’être entendu par la police. Il a également expliqué qu’il en avait marre de "venir au commissariat" et voulait retirer sa plainte. D’autres faits se seraient également produits dans le courant des fêtes de fin d’année de 2016. C’est suite à une convocation à la police qu’un deuxième complexe de faits a été dénoncé en octobre 2017. Les prévenus doivent également répondre de détention d’images pédopornographiques.
En instance, le tribunal correctionnel de Huy a acquitté les prévenus pour les faits concernant cinq victimes et les a condamnés pour des faits commis sur trois victimes à quatre ans et trois ans de prison avec sursis. Un appel a été formé de cette décision. Le parquet général a estimé tous les faits établis et a requis des peines de 7 et 4 ans de prison ferme à l’encontre des prévenus. Les avocats ont souligné les divergences dans les déclarations des victimes. Me Legrand a évoqué "l’affaire d’Outreau" lors de laquelle des accusés ont été condamnés en instance après avoir été totalement blanchis. Tout comme Me Daoût, ils ont plaidé l’acquittement. Si la cour estimait les faits établis, les avocats ont demandé que leurs clients bénéficient de sursis probatoires.
La cour rendra sa décision en avril prochain.