Braives: il a une haine féroce contre l'autorité policière

Au vu de ses condamnations, l’habitant de Braives a souvent des difficultés à se calmer face à l’uniforme. Le Parquet requiert 10 mois.

Catherine Dethine
 Le prévenu n’est pas du genre à respecter les forces de police.
Le prévenu n’est pas du genre à respecter les forces de police. ©ÉdA – 203797328385

La scène se déroule sur la route qui relie Braives à Latinne, le 28 août dernier, en soirée. Un véhicule se gare au beau milieu pour décharger des chevaux, provoquant une file de véhicules à l’arrière. Dans la file: un combi de la zone de police Hesbaye Ouest et à son bord deux inspecteurs. Ceux-ci se dirigent vers le conducteur afin de lui demander d’aller se garer ailleurs.

Rébellion, menaces et coups, blessures volontaires

Cela n’a pas été tout seul. Le Braivois (né en 1974) doit répondre de rébellion, menaces et coups et blessures volontaires. Constituée partie civile, la zone de police réclame 1 250 € de dommages (tant matériel que moral). L’inspecteur blessé, qui a subi une incapacité de travail de 15 jours, 500 € et sa collègue, 125 €. Il faut dire que les amabilités ont volé lorsque les policiers ont demandé au conducteur de se bouger. "Il était particulièrement excité, l’écume aux lèvres et les poings serrés."

Sans être idyllique, le contrôle ne s’est pas trop mal passé au départ. Comme l’explique Me Thomas, qui défend le quinquagénaire, "il y a eu des noms d’oiseaux. Mais, dans un second temps, il a remis ses papiers aux policiers. Il savait qu’il allait être verbalisé". L’incident aurait pu être considéré comme clos. Sauf que le conducteur est revenu vers le combi pour en découdre. Au point que les inspecteurs le repoussent vers l’avant du camion.

"Je vais t’éclater"

L’un d’eux sort la matraque pour le maîtriser. Alors que le conducteur gigote, un coup de pied se perd, entraînant la chute du policier. Embarqué, le Braivois remet le couvert: "si tu ne me relâches pas, je vais t’éclater. Je vais te faire la peau. J’ai déjà fait de la taule". Un détail qui n’échappe d’ailleurs pas à la Procureure de division Brigitte Benoît qui dénombre 19 condamnations au casier du prévenu.

En 2000: rébellion. En 2006: outrage à agent ministériel. Idem en 2014 (à deux reprises). Un an de prison est prononcé en 2017. Et en 2020, il repasse devant le tribunal pour outrage. Comme le souligne le Parquet, on a quasi fait le tour de toutes les mesures que pouvait lui imposer le tribunal. Reste la prison ferme. Le Ministère public requiert 10 mois.

Comme le souligne la défense, il n’y a pas eu intention de frapper. Le coup serait involontaire. Par le contre, pour le reste, son client (qu’il représente) est en aveux. Il sollicite une peine de probation autonome avec, parmi les conditions, la gestion de sa colère.

Jugement le 5 avril

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