Recenser les sépultures à Fexhe pour perpétuer l’histoire
La Commune de Fexhe a décidé de recenser les sépultures à caractère historique de son territoire. Pour établir une liste qui pourra être revue, à l’avenir.
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Publié le 01-03-2023 à 16h55 - Mis à jour le 02-03-2023 à 10h02
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Dans le cadre du décret cimetière de la Région wallonne, la Commune de Fexhe a le projet de collecter l’histoire de ses tombes, considérées comme patrimoine local à part entière. Elle a donc décidé de lister les sépultures de défunts qui ont marqué l’histoire locale, une tombe à l’architecture originale, un caveau réalisé avec une technique d’époque… Autant de témoignages du passé qui méritent de perdurer dans la mémoire collective. "Pour le moment, nous avons fait ce recensement dans les cimetières de Fexhe, Roloux et Voroux, détaille Carole Nachtergaele, échevine des Cimetières. Il ne manque plus que celui de Noville. Les tombes, une fois répertoriées, ne pourront donc pas disparaître et devront être entretenues par la Commune. L’objectif est aussi de valoriser ces personnalités. Les concessions à perpétuité c’est terminé sauf pour celle-là."
Pour que la tombe ait un intérêt aux yeux du patrimoine, il faut toutefois remplir un ou plusieurs critères: la tombe d’une personne connue (bourgmestres, instituteurs, curés, artistes, anciens combattants…), une tombe avec des qualités architecturales (chapelle, mausolée, monuments signés, statue…), un monument d’intérêt paysager (qui créé l’identité visuelle du cimetière), une tombe réalisée à base d’une technique ou d’un matériau particulier, d’époque, traditionnel. "À titre d’exemple, il y a la tombe de l’abbé Mélard qui était missionnaire au Congo. C’est une personnalité qui est très connue à Fexhe. Il y a aussi les tombes des aviateurs néo-zélandais tombés pendant la deuxième guerre mondiale, note l’échevine. Tout cela fait partie du patrimoine, de l’histoire et il est important de les conserver comme traces du passé. Nous avons également retrouvé, au cimetière de Voroux, les tombes d’Emmanuelle et Camille qui avaient été intoxiquées au CO2 il y a de nombreuses années. Les deux amies de 7 ans étaient dans leur baignoire au moment où elles sont décédées. C’est une histoire qui avait profondément marqué les gens. On pourrait donc ajouter leurs sépultures à la liste. Rien n’est figé au niveau de ce répertoire. Les choses peuvent évoluer."