À peine sorti de prison, il bat sa femme (Huy)
Parce qu’il aurait appris derrière les barreaux qu’elle lui était infidèle, un Hutois s’en prend à celle avec qui il est marié depuis 18 ans.
Publié le 26-01-2023 à 10h22 - Mis à jour le 26-01-2023 à 13h00
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Il n’y a pas que devant la machine à café des entreprises que les ragots vont bon train. En prison aussi, semble-t-il, certains aiment à piquer là où cela fait mal en colportant des rumeurs. Et celle entendue par un détenu de Huy ne lui a pas fait plaisir. Selon un voisin, sa femme aurait laissé entrer un homme chez elle alors qu’il était sous les verrous. Dès sa sortie de prison, soit le 12 mai dernier, il rentre au domicile conjugal et commence à tout casser.
De retour de son travail, l’épouse tente de s’interposer. Il l’attrape par les bras et l’agresse. Le certificat médical parle d’ecchymoses – notamment – aux pommettes, aux bras et aux jambes. Elle se retrouve en incapacité de 5 jours. Lui nie l’avoir frappée: "elle essayait de sauver les souvenirs que je voulais casser. Sans le faire exprès, je l’ai poussée." Les blessures auraient été occasionnées par les choses qu’il avait détruites. Une version qui change de celle fournie, en son temps, aux policiers. Là, il avait reconnu l’avoir saisie fermement par les bras.
De l’avis du substitut Gilles Lacheron, "même si les explications sont floues, les faits sont établis". Le prévenu possède un palmarès impressionnant: "le tribunal lui donne des chances. Il sort de prison avec une peine de probation autonome. Et, à peine dehors, il frappe son épouse. Visiblement, il n’a que faire des recommandations de la Justice." Toujours selon le substitut, postérieurement à ces faits de violence intrafamiliale, il est à nouveau sous mandat d’arrêt pour des faits de stups, commis du côté de Seraing. Il requiert une peine ferme de 2 ans et 4 000 € d’amende. Du côté de la défense, on souligne que depuis son mariage en 2005, il n’a jamais été poursuivi pour ce type de prévention. "Son épouse fait tout ce qu’elle peut pour le sortir de son addiction à la cocaïne." Et même s’ils vivent séparément, elle a tenu à écrire une lettre au président du tribunal afin "que celui-ci soit indulgent pour un fait isolé." Le conseil du prévenu sollicite une peine moins lourde que celle demandée par le Parquet et assortie d’un sursis probatoire. Parmi les conditions: suivre une formation de type Praxis (gestion de la violence).
"Mettez moins 10 ans de sursis, je ne battrai pas ma femme", conclut le prévenu. Le président Maglioni en a pris bonne note.
Jugement le 15 février