Sous bracelet, il récidive: deux ans de prison (Saint-Georges)
Le tribunal prononce 2 ans ferme à l’encontre de cet habitant de Comblain-au-Pont, déjà condamné pour des faits similaires contre ses voisins.
Publié le 25-01-2023 à 15h03 - Mis à jour le 26-01-2023 à 10h15
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Une ancienne ferme réaménagées en habitations, du côté de Saint-Georges. C’est là que le prévenu, sous surveillance électronique, s’installe chez sa maman. Le 7 août 2021, alors qu’il est soumis à une série de conditions, l’homme s’en prend à la voisine de sa maman. Le prévenu doit répondre de coups et blessures contre cette voisine et son fils, de menaces, de dégradations et de violation de domicile.
Entendu début janvier, le prévenu explique avoir bu ce jour-là. "Je n’étais pas bien. Je venais de perdre mon père il y a 4 mois." Normalement, ne plus boire fait partie des conditions à respecter. Et le fait de le voir ivre ne plaît pas à sa maman. Une dispute éclate, ce qui inquiète la voisine. Celle-ci vient par deux fois voir ce qui se passe. Et là, le prévenu s’énerve. Mais, selon lui, il a "juste poussé" la voisine qui s’est malheureusement réceptionnée sur le bras pour lequel elle venait de se faire opérer.
De son côté, la victime évoque une scène plus violente où elle aurait été tabassée avant d’être poursuivie jusqu’à chez elle. Elle en souffre d’ailleurs toujours.
Incapacité restreinte
Le détail a son importance car, selon le conseil de la partie civile, les coups ont entraîné une incapacité de plus de 4 mois chez sa cliente. Ce qui entraînerait une requalification des faits. Sur ce point, le tribunal a tranché. Les pièces justificatives apportées par la partie civile ne confortent pas la thèse d’une incapacité aussi longue. Par ailleurs, la violation de domicile a été requalifiée en démolition volontaire de biens mobiliers. Les faits sont prescrits. Par contre, la mise hors d’usage du véhicule de la voisine en plantant un outil de jardin dans le pare-brise et les coups reçus par le fils de la voisine venu à la rescousse, sont bel et bien établis. Ils ont d’ailleurs été reconnus par le prévenu, lors de l’instruction d’audience. Dans ses attendus, le tribunal souligne l’extrême gravité des faits, l’état de récidive, "l’impulsivité, la violence et le caractère intolérable" des gestes posés par le quinquagénaire. Il pointe aussi du doigt, la personnalité du prévenu et "son absence de remise en question". Il le condamne à deux ans, 1 600 € d’amende (ou un mois de prison). Pour ce qui est des parties civiles, le fils obtient un euro provisionnel. Idem pour sa maman dont la demande d’expertise est jugée recevable.