Petites révolutions dans les communes wallonnes avant des « réformes basculantes »: Christophe Collignon tire son plan
Le ministre wallon des Pouvoirs locaux Christophe Collignon a présenté à ses collègues du gouvernement un plan d’actions consacré à une réforme de la fonction publique locale. Recrutements, promotions, échelles barémiques, etc. Nous en livrons les principaux éléments ce lundi. Il évoque aussi la simplification administrative et les moyens d’une supracommunalité plus officielle. " Mais ma conviction, c’est qu’il faudra des réformes plus basculantes ", dit-il.
Publié le 22-01-2023 à 18h00
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Les échéances électorales de 2024 ne feront pas exception: on va reparler de transfert de compétences et de lasagne institutionnelle.
Mais avant de pointer la lasagne, le ministre wallon des Pouvoirs locaux Christophe Collignon veut mesurer l’assiette.
Il s’explique.
CPAS et RIS « Trouver une autre échelle »
Le Hutois prend l’exemple du CPAS, dans sa ville. "On paie 40% du revenu d’intégration sociale (RIS). Les habitants de Huy paient 40%. Comme dans toutes les villes, il y a une concentration de la demande. Ce n’est donc pas un choix politique. On ne décide pas qu’on va gérer 800, 1 500 ou 4 000 dossiers RIS. Mais c’est un fait et le CPAS ne fait presque plus que ça ", résume Christophe Collignon.
Sa réflexion est la suivante: "Il faut trouver une autre échelle que la commune pour délivrer le RIS. Le chômage, par exemple, est pris en charge à 100% par la collectivité. On doit pouvoir élargir la solidarité aussi pour le revenu d’intégration sociale. Plus l’assiette sera large, plus ce sera gérable. La meilleure échelle étant, à mon avis, celle de la Région ", analyse-t-il.
Ce n’est qu’un exemple. "Mais pour ce dossier comme pour d’autres, il va falloir se poser la question de manière plus large: à quel échelon le service que je rends à la collectivité doit-il être organisé ?"
Quoi qu’il en soit, il est d’avis qu’il faut se préparer aux discussions institutionnelles à venir, sans attendre. "Parce que le contexte en Flandre, il est clair. Autant se poser les bonnes questions avant et savoir précisément ce qui serait profitable pour la Région"