Clap de fin pour la confrérie des Maîsses Brikteûs d’Amay
Pour plusieurs raisons, la confrérie des Maîsses Brikteûs arrête ses activités. Amay perd une partie de sa culture et de sa gastronomie.
Publié le 09-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 09-01-2023 à 08h58
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Une commune qui perd sa confrérie, c’est une partie de son patrimoine culturel et gastronomique qui s’en va. Les Maîsses Brikteûs, c’était le nom de la confrérie d’Amay. Aujourd’hui, celle-ci n’est désormais plus qu’un beau souvenir. "Nous n’étions plus assez, regrette Jacques Collinet, le coordinateur de cette confrérie amaytoise. Nous n’étions plus quatre. Or, pour faire vivre une confrérie, il faut être entre 8 à 10 personnes." La motivation a disparu. Les raisons ? Des soucis de santé ; des membres qui prennent de l’âge. "Puis, il y a aussi une question financière: le coût des repas tourne toujours entre 50 et 55 €. Des repas auxquels il fallait encore ajouter les boissons et les frais de déplacement. De plus, pour un certain prix, les traiteurs préparaient toujours la même chose. Ou alors, ils n’étaient pas équipés pour faire des mets un peu particuliers."
Vu les prix demandés pour pouvoir participer aux banquets, les convives étaient moins nombreux. Organiser un chapitre devenait de plus en plus onéreux. Jacques Collinet regrette également d’avoir été obligé de payer la location de la salle à chaque fois. "Presque, sauf une fois". Alors, fini la ciprune et le bonnet ? "Oui, pour ce qui est de la ciprune. Par contre, non pour ce qui est du bonnet puisque la dernière boucherie qui existe encore sur le territoire amaytois, la Boucherie des Trois, le prépare toujours." Si la commune perd sa confrérie, le Bataillon du 4e Genie d’Amay également. Maintenant, seule la confrérie d’Houffalize, la ville marraine de ce 4e Bataillon du Genie, reste, elle, bien vivante.