Rétro 2022 | Le capot d’un moteur d’avion tombe sur une habitation à Waremme: « On a eu une belle frayeur cette nuit-là »
Depuis que le capot d’un moteur d’avion est tombé sur son garage, Louis Demaret et son épouse dorment moins bien, en se rendant compte qu’ils ont échappé au pire.
Publié le 02-01-2023 à 06h20
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En cette fin d’été, il a cru à un coup de tonnerre. Durant la nuit du 8 au 9 septembre dernier, Louis Demaret, un habitant de l’allée du Long Pré à Waremme, entend un très gros boum entre minuit trente et une heure du matin. Le Waremmien se dit que la foudre n’est pas tombée bien loin et… se rendort.
Ce n’est que le lendemain, en sortant de chez lui, qu’il constatera que l’orage en question n’en était pas un. Le toit de son garage est défoncé par un gros objet tombé du ciel et qui a terminé sa course dans le jardin. En l’occurrence, il s’agit du capot d’un réacteur d’avion (de la taille d’un SUV) qui a défoncé le toit du garage fort heureusement, sans faire de victime.
Après coup, Louis Demaret s’est souvenu avoir entendu un avion voler assez bas cette nuit-là. Et, après vérifications, il s’est avéré que l’engin en question était un Boeing 747, un avion-cargo de la compagnie Air Atlanta Icelandic en approche ou au départ de Liège Airport.
Quatre mois plus tard, cet incident continue à troubler la quiétude des nuits de Louis Demaret et de son épouse. Si, techniquement, les dégâts matériels ont été rapidement pris en charge, psychologiquement, le couple n’est pas sorti indemne de cette mésaventure. "La partie du toit du garage est réparée provisoirement, note le Waremmien. L’assurance est intervenue pour 2 500 € mais l’expert doit revenir et les réparations définitives devraient coûter 4 500 €. Les assurances ont bien fait leur travail, mon assurance incendie de même que celle de la compagnie aérienne, assure Léon Demaret. On a eu aussi les excuses de Liège Airport dont deux équipes sont venues sur place dès le lendemain…"
En justice pour les dommages moraux
Mais pour le Waremmien et son épouse, l’incident n’est pas clos pour autant. Car si les dégâts matériels sont couverts, le couple estime aussi qu’il a subi des séquelles psychologiques. Il compte d’ailleurs aller en justice pour faire reconnaître celles-ci. "Je ne prends jamais l’avion ; je n’aime pas ça, confie le Waremmien. Et maintenant, chaque fois qu’on entend un avion passer un peu bas, chaque fois qu’on est dans notre chambre, on y pense. On se dit que cette nuit-là, la pièce du moteur aurait très bien pu tomber sur notre maison, défoncer le toit et nous blesser… On a dû aller chez notre médecin pour prendre quelque chose, sinon, on ne sait plus dormir."
Pas la première fois
Pareille mésaventure, si elle est rare, n’est en effet pas unique sur notre arrondissement. Ainsi, en avril 2021, une boîte d’essuie-tout, oubliée par le personnel d’entretien, est tombée depuis un Boeing 777, dans un jardin d’Amay. Et en juillet 2015, c’est un Boeing 737 qui laissait tomber une ailette de 79X40cm dans un jardin de Saint-Georges. Mais heureusement, aucune victime n’a été à déplorer dans tous ces incidents.