Les riverains en ont marre de la nouvelle plaine de jeux à Nandrin (photos)
Installée depuis le mois de mars, la plaine de jeux fait vivre un véritable cauchemar au Nandrinois Jonathan Jamar.
Publié le 29-12-2022 à 06h00 - Mis à jour le 29-12-2022 à 07h05
Quand on arrive chez Jonathan Jamar, rue de la Croix André à Nandrin, on comprend tout de suite ce qui le dérange. Au bout de son jardin, juste derrière la clôture, trône une plaine de jeux. Toboggan, balançoires, bascule, tout y est. Installées depuis le mois de mars, les infrastructures sont effectivement belles, ce qui pousse beaucoup de monde à en profiter. Et c’est justement là qu’est le problème. "Dès qu’il y a un rayon de soleil, les gens viennent et jouent, crient, écoutent de la musique juste derrière chez moi, explique-t-il. Je ne suis absolument pas contre le fait que les gens s’amusent, mais les nuisances sont incessantes." Et ces nuisances, elles sont incessantes, mais surtout multiples. Sur les photos que Jonathan Jamar nous montre, on peut voir des voitures mal garées, des canettes de bière écrasées à terre, des bouteilles d’alcool "dont certaines ont d’ailleurs fini dans mon jardin", des préservatifs usagés, et même, plus récemment, une croix gammée sur un des modules. Et ce n’est pas tout . "Un dimanche matin, alors que j’en avais vraiment marre, j’ai ouvert la fenêtre pour crier aux gens de faire moins de bruit, sans les insulter. Trois jours plus tard, je retrouvais ma boîte aux lettres arrachée et encore un ou deux jours après, des clous dans mes pneus."
Ses voisins aussi subissent des désagréments. "Les gens se garent sur la pelouse devant chez nous, rapporte une riveraine. Et quand on leur demande de bouger leur voiture parce qu’on doit tondre, on se fait presque insulter. Le climat n’est pas gai. On a peur." Elle aussi, a retrouvé des bouteilles vides dans son jardin. Et elle est loin d’être la seule à se plaindre des nuisances. "Quand on est dans notre jardin, les gens nous regardent, explique une autre voisine de la plaine. On n’a plus aucune intimité."
La Commune n’a pas consulté les riverains
Mais ce que Jonathan Jamar regrette aussi, c’est la manière dont la Commune a géré le dossier. "On n’a pas été prévenu qu’ils avaient l’intention de créer une plaine de jeux. Un matin, en me levant, j’ai vu une pelleteuse travailler juste derrière chez moi."
Il a donc demandé à la Commune d’agir. "En mars 2022, le bourgmestre nous a promis une palissade en attendant la mise en place d’une haie. On les attend toujours." Et de toute façon, il ne pense pas qu’une haie soit suffisante. "Mon voisin en a une. Il est aussi ennuyé que moi." La mise en place de panneaux antibruit a aussi été envisagée. Mais encore une fois, l’idée ne le séduit pas. "Je n’ai pas acheté cette maison pour me retrouver avec un décor digne d’une autoroute."
Ils veulent faire déplacer la plaine
Finalement, la seule vraie solution, ce serait de démonter la plaine de jeux pour la remonter ailleurs. "Lors d’une réunion que nous avons eue au mois d’octobre, Gaëtane De Smidt (NDLR: l’échevine en charge du dossier) m’a affirmé que la Commune avait commis une erreur en installant la plaine de jeux à cet endroit et que la seule solution était effectivement de déplacer les modules." Un courrier signé de la main du bourgmestre et envoyé quelques jours plus tard affirmait d’ailleurs que cette option était envisagée.
Et puis, le 23 décembre, Gaëtane De Smidt lui a envoyé un mail annonçant que le collège n’avait pas voté pour la suppression des modules. Une décision qui ne fait bien évidemment pas les affaires du principal intéressé.
"On va essayer de trouver une solution. Je me demande même si, avec quelques voisins, on ne pourrait pas acheter le terrain où se trouvent les modules." Ou alors, il y a les plus classiques actions en justice. "Peut-être que, dans deux ou trois ans, le juge me donnera tort et laissera la plaine en place. Mais au moins, j’aurai essayé", conclut Jonathan Jamar.