Non-paiement de l’Amay’n Toi: des prestataires à bout de patience vont en justice
La saga Amay’n Toi se poursuit. Certains prestataires ont été remboursés en partie, mais d’autres n’ont encore rien perçu.
Publié le 08-12-2022 à 06h00
:focal(2011x1517:2021x1507)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/AK5B7IIS5VFT5JABARYW6LKXIU.jpg)
Le festival Amay’n Toi n’en finit pas de faire réagir. La manifestation organisée à Amay sur le site des Maîtres du Feu et qui s’était déroulée en septembre dernier, avait essuyé de nombreuses annulations. Elle s’était finalement tenue sur deux soirées au lieu des six journées initialement prévues. Les participants qui avaient préalablement payé leurs places réclamaient donc leur remboursement. Mais trois mois après l’événement, plusieurs festivaliers attendent toujours… Et certains prestataires également. Contactés par l’un d’entre eux, nous avons décidé de faire un tour d’horizon. "J’ai eu une réunion en octobre dernier avec Monsieur Debuyck qui m’a assuré un remboursement progressif. En ce qui me concerne, je n’ai toujours rien reçu, confie l’un d’entre eux. Et depuis je n’ai plus aucune nouvelle de sa part." Si certains sont excédés par le manque de communication, d’autres en revanche nuancent leur réponse. "Nous ne voulons pas rentrer dans cette polémique. Nous savons que l’organisation d’un tel événement n’est pas facile à assumer. En ce qui nous concerne, nous renouvellerons l’expérience sans hésiter." Et un autre prestataire d’ajouter: "Nous avons essayé de trouver un arrangement. Il doit solder ma facture d’ici trois semaines. J’ai déjà reçu une partie mais il reste encore un solde non payé."
« La confiance est rompue »
Il y a quelques jours, Stéphane Debuyck, l’organisateur hutois et patron du restaurant Chez Jannine, confirmait avoir essuyé une perte de 175 000 €. Un coup dur pour celui qui avait vu les choses en grand en faisant venir des artistes de renom qu’on n’a pas l’habitude d’entendre dans notre région tels que Gims, Vegedream ou Daddy K.
Il faut dire que l’affiche était belle et le pari osé. Si les prestataires ont voulu se montrer compréhensifs, certains sont aujourd’hui à bout de patience.
Sur les six contactés, deux d’entre eux viennent d’introduire une action en justice et un troisième pourrait suivre le mouvement. "La confiance est rompue. Personnellement, il ne me donne plus signe de vie et je n’ai pas reçu un seul euro. C’est une chose de se planter mais c’en est une autre de ne pas jouer franc jeu avec les personnes qui vous ont tendu la main. Je ne crois pas qu’on reverra un jour la couleur de cet argent. Il nous a clairement menti à tous."
Nous avons essayé de joindre l’organisateur à plusieurs reprises mais il n’a pas répondu à nos sollicitations.