Une police avec une approche humaine
Pour les policiers présents ce samedi, le but n’était pas de juger mais de prévenir et accompagner.
- Publié le 26-09-2022 à 06h00
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L’atmosphère ce samedi soir, malgré la pluie, était plutôt positive. Pour les policiers hesbignons, il ne s’agit pas de réprimer mais plutôt d’accompagner et d’expliquer leur démarche. "Nous ne sommes pas là pour juger les gens, avance Joël Jurkiewiecz. L’attitude envers eux doit être exemplaire. Cela ne sert à rien de se montrer agressif, ce n’est pas du tout notre but."
En témoigne notamment ce couple qui a été ramené chez lui en combi, laissant sa voiture derrière lui pour 3 heures. "Nous ne le faisons pas chaque fois mais si la personne est courtoise, n’habite pas loin, on peut le faire. On est là pour aider avant tout", souligne l’inspecteur principal à la zone de police de Hesbaye. Et de préciser sa pensée. "Dans une grande ville comme Liège par exemple, ce serait différent. C’est plus impersonnel."
Philippe Curtz, premier inspecteur, se dit quant à lui assez heureux de l’accueil que les citoyens réservent à ce genre de contrôle. "Il y a une bonne ambiance de manière générale. On a eu une grosse rébellion une fois en trois ans. Ce n’est évidemment pas amusant mais cela n’arrive pas souvent." Pour lui, ce genre d’initiative policière est essentiel. "Ce qu’il y a de pire dans ce métier, c’est de devoir annoncer un décès à un proche, poursuit-il. J’ai été profondément marqué il y a 25 ans par une maman qui attendait son fils et qui nous a vus arriver à deux policiers à la place… Si on peut éviter cela, c’est important."
Malheureusement, les moyens manquent pour en faire davantage. "Nous n’avons pas de sections de roulage, regrette Joël Jurkiewiecz. Nous sommes tous agents de quartier et c’est parfois difficile de mobiliser. Certains, par exemple, n’ont pas pu se libérer car ils devaient retrouver une personne recherchée. On fait avec ce que l’on a quand on l’a."