Le coût des piscines préoccupe nos Communes
Le coût des piscines inquiète dans les Communes. Sans pour autant envisager des fermetures.
- Publié le 23-09-2022 à 06h00
- Mis à jour le 23-09-2022 à 09h18
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/GGH754LWYBCX5IXVEXROXMLXLQ.jpg)
Les Communes le savent bien: les piscines sont de véritables gouffres énergétiques. Vu la hausse des prix énergétiques actuels, elles font donc forcément partie des préoccupations. Aucune fermeture n’est, pour autant, envisagée pour l’instant. Mais les élus des différentes Communes planchent sur des pistes de solutions pour diminuer ces coûts énergétiques.
À Wanze, la piscine a récemment fait l’objet de travaux notamment en termes d’économie d’énergie. Mais avec la hausse des prix, la Commune réfléchit encore à des mesures complémentaires à mettre en place. "En termes de consommation d’énergie, il y a non seulement l’eau à chauffer mais aussi les volumes intérieurs. Sachant qu’il faut qu’il fasse bon puisque tout le monde est en maillot. Le service des sports étudie donc, à l’heure actuelle, des petites mesures à mettre en place comme la diminution d’un degré de l’eau du bassin, le fait de maintenir ouvert le sauna et le hammam ou le fait d’inciter les gens à prendre des douches moins longues", explique Christophe Lacroix, le bourgmestre.
En 2021, la piscine représentait un déficit de 360000 € environ. Pour autant, la Commune n’envisage pas de fermeture. "Ça reste un outil qui est assez indispensable. Maintenant, il est vrai que beaucoup d’utilisateurs de la piscine viennent de localités environnantes. Ces dernières pourraient donc réfléchir, de façon solidaire, à financer une partie des frais engendrés par la piscine."
À Saint-Georges, la piscine fait partie des bâtiments les plus énergivores de la Commune avec la maison de repos. Mais, pour le moment, le collège communal attend d’avoir une vision claire des chiffres de 2022 avant de se prononcer. "On ne peut pas prendre de décisions à l’emporte-pièce tant que l’on n’aura pas ces chiffres. À l’heure actuelle, on ne veut pas affoler les gens. Mais c’est sûr qu’il faudra fixer un plafond au-delà duquel il serait indécent d’aller." Saint-Georges a, en tout cas, rentré un dossier pour la piscine dans le cadre de l’appel à projet de la Région wallonne pour la rénovation des infrastructures sportives. "Nous espérons être retenus", souligne le bourgmestre.
À Waremme, on est un peu mieux loti. "Nous avons conclu un bon contrat pour l’électricité à tarif fixe qui nous protège jusqu’au 31 décembre 2022. Et nous avons également un contrat protégé jusqu’en 2024 au niveau du gaz. Nous avons donc un délai plus large pour réfléchir à tout cela. Mais cela n’empêche que l’on organise des réunions afin de se pencher sur la manière de diminuer notre consommation, via notamment l’installation de portes automatiques, le passage à la LED ou la diminution du thermostat. On reste donc attentif à la situation", souligne Julien Humblet, l’échevin des Sports.
Enfin, à Crisnée, la piscine est gérée par la société Sogepic via une concession avec la Commune. "C’est donc la société qui supporte les coûts énergétiques", précise Philippe Goffin, le bourgmestre. Cette concession doit, pour autant, prendre fin en 2024. Qu’est sera-t-il ensuite? Difficile à dire à l’heure actuelle. "L’objectif est de travailler dans l’ordre. Cela ne sert à rien de faire peur. Notre volonté est de poursuivre l’activité mais pas à n’importe quel prix.Si on nous remet un projet positif une fois que la concession touche à sa fin, on pourra travailler dans les mêmes conditions."