Il aurait violé sa demi-sœur dans une caravane à Clavier
Un jeune homme de 21 est accusé d’avoir violé sa demi-sœur alors qu’ils se trouvaient dans une caravane, située dans le jardin du papa.
Publié le 27-06-2022 à 06h00 - Mis à jour le 27-06-2022 à 08h26
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Le 13 mars 2020, alors la maman de la victime, née en 2007, vient la chercher après l’école, la jeune fille confie ne plus vouloir aller chez son papa. Elle dit, en effet, avoir peur de son demi-frère qui devient de plus en plus tactile. Elle explique avoir subi des attouchements à la poitrine et au sexe mais aussi une pénétration digitale et un début de pénétration vaginale. Tout se serait déroulé dans la caravane, située dans le fond du jardin du domicile du papa de la victime et du prévenu, situé à Clavier.
«Je tombais de nues»
Des faits que l’intéressé, aujourd’hui âgé de 21 ans, ne reconnaît pas. "Quand j’ai été interpellé, je ne m’attendais pas à une telle histoire. Je tombais des nues. Ce n’est pas possible que j’ai pu commettre de tels actes" , explique-t-il. Il reconnaît, par ailleurs, qu’à l’époque, il buvait beaucoup. Il dit aussi ne pas comprendre pourquoi sa demi-sœur aurait raconté ça, " hormis le fait de ne vouloir aller chez son papa." Ce à quoi, la mère de la victime, présente lors de l’audience au tribunal correctionnel de Huy, a répliqué: "C’est faux, elle adore son père."
Mais pour l’avocat des parties civiles, "il est rare de voir autant d’éléments converger dans une seule direction." Il reprend notamment des déclarations faites par le prévenu lors de son audition. "Il a indiqué que si elle (NDLR: la victime) le dit, c’est que ça doit être vrai." Il rappelle aussi d’autres faits qui se sont déroulés en 2013. Mineur à l’époque, le prévenu avait alors été surpris par la grand-mère dans une pièce, nu avec son cousin, âgé de 6 ans, et la victime actuelle, âgée également de six ans à ce moment-là.
Été ou Noël 2019?
L’avocat du jeune homme est, lui, dubitatif quant aux dates des faits qui différent dans les témoignages. "Il a d’abord été déclaré que cela s’est passé entre le 22 et le 23 décembre 2019. Puis en août 2019." Il revient aussi sur les déclarations de son client indiquant que "si elle le dit, c’est que ça doit être vrai." "À ce moment-là, il était abandonné de tout le monde, vivait dans un abri de jardin. Mais il avait de bonnes relations avec sa sœur. Et pour lui, il ne peut pas envisager qu’elle puisse mentir." L’avocat remet aussi en cause le rapport d’expertise concernant son client. "Il a été réalisé par un expert aujourd’hui condamné à 10 ans de prison pour des faits de viol. Et on garde l’expertise d’un criminel qui aurait pu manipuler le dossier."
Pour l’avocat, "le doute est au cœur de l’ensemble de ce dossier." Il plaide donc l’acquittement, ou une peine de sursis à titre subsidiaire.
La subsistut du procureur du roi estime, elle, que les faits sont bien établis. L’audition du prévenu révèle notamment, selon elle, "un début d’aveux" . Elle a requis 4 ans de prison. " Mais je ne m’oppose pas à des mesures probatoires comme un suivi psychologique."
Jugement le 16 septembre.