Travaux à l’école Don Bosco d’Amay: le nouveau bâtiment pousse, mais la facture aussi
La structure du bâtiment supplémentaire à l’école Don Bosco d’Amay est en montage. Mais le chantier, qui a pris du retard pour diverses raisons, a vu la note s’alourdir.
Publié le 24-05-2022 à 17h33 - Mis à jour le 24-05-2022 à 17h35
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Sa forme trapézoïdale s’est dévoilée ces derniers jours à la vue des automobilistes passant sur le pont à proximité.Le nouveau bâtiment projeté par l’école Don Bosco "sort de terre" à Amay.Enfin, diront les suiveurs de ce dossier au sein de l’école et qui, initialement, avaient espéré une prise de possession des lieux en 2020. C’était sans compter la pandémie et des retards imprévus. "Tout d’abord, alors qu’on arrivait au bout de la procédure, le Secrétariat général des infrastructures à la Fédération Wallonie-Bruxelles nous a recommandé de diviser le marché en trois lots (NDLR: gros œuvre fermé et abords; techniques spéciales; parachèvements intérieurs et peintures) et non plus un seul, rapporte André Dessart, le président du pouvoir organisateur. On a dû refaire un appel d’offres et cela nous a coûté une année. Ensuite, alors que le chantier avait débuté fin août 2021 par le transfert du module qui abrite provisoirement la 4eprimaire pour garder une distance avec les travaux, les ouvriers sont tombés sur l’assise en béton d’un ancien bâtiment qui avait été incendié. Il a fallu faire une analyse en profondeur du terrain pour s’assurer de la stabilité du futur bâtiment qui allait finalement devoir être érigé sur une vraie dalle en béton alors qu’on pensait simplement faire un radier.Bref, tous ces imprévus nous ont ralenti.Et les véritables travaux ont débuté en octobre 2021 avec la nouvelle assise et le raccord pour l’eau et le gaz."
La facture passe au million d’euros
Parallèlement, la facture initialement fixée à 700000 € s’est vue gonfler avec ses imprévus à résoudre, sans compter également l’augmentation du prix des matériaux liée à la pandémie qui, à elle seule, représente un surcoût de 100000 € selon les calculs d’André Dessart. "Le projet pèse aujourd’hui 1 million d’euros TVA comprise.On est au maximum de ce qui est subsidiable, constate le président du pouvoir organisateur. Heureusement, le subside de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est aligné à la hausse avec une intervention de 700000 €.Le reste, nous le finançons par emprunt à taux préférentiel via la Société publique d’administration des bâtiments scolaires (SPABS) en échange de l’hypothèque sur nos bâtiments."
Le chantier a été confié à l’entreprise visétoise Thomassen et fils (qui a remporté les lots 1 et 3) et à la société hannutoise Goessens (lot 2), avec le suivi de l’atelier d’architecture amaytois Franco Soccol en tant qu’auteur de projet. "Initialement, les travaux devaient être exécutés dans un délai de 240 jours ouvrables, mais comme les choses ont pris du temps à se mettre en place et ensuite les imprévus qui ont causé tous les retards, rappelle André Dessart. Pour le pouvoir organisateur, cela devrait être terminé pour la rentrée 2022-2023, mais…"
Confort amélioré
Dans la négative (il reste encore beaucoup à faire avant d’avoir le bâtiment fini avec sa toiture végétalisée et le parement en ardoises grises et légèrement colorées), les 215 élèves et la quinzaine d’instituteurs de l’école Don Bosco d’Amay patienteront encore dans la configuration actuelle avant d’en être récompensés. "Même si nos classes sont déjà correctes, nous allons gagner en confort, se réjouit Carlo Zambito, le directeur de l’école. Par exemple, les classes, dans des dimensions similaires, seront plus modernes avec une meilleure connexion internet dans toute l’école.L’amélioration se constatera aussi au niveau des sanitaires."