De la pédopornographie «pour se venger»
Pour sa défense, un Wasseigeois dit avoir agi par vengeance, ayant été lui-même victime d’abus sexuels à l’âge de 10 ans.
- Publié le 23-04-2022 à 06h00
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L’homme, un habitant de Wasseiges né en 1964, a décidé de se défendre seul. Et pourtant, les faits sont loin d’être anodins. On lui reproche, la détention d’images et de vidéos pédopornographiques: plus de 5000 photos et 1000 vidéos sur son PC. Lors de la perquisition sur base de dénonciations via Twitter et Instagram, on a pu retrouver, via ses deux portables, des envois via les deux applications le 23 mai et le 24 juin 2020. La détention elle, remonterait du 1er juillet 2019 au 20 mai 2021.
Lui ne reconnaît pas avoir diffusé d’images. "J’ai juste discuté avec des étrangers et j’ai envoyé des photos." Des photos et des vidéos où on voit des filles dénudées d’une dizaine d’années dans des situations non-équivoques. Parmi celles-ci, des scènes de sodomie avec des enfants de 4 ans. Ses explications? " J’ai été abusé moi-même à 10 ans. Cela me venge ."
Du côté du Ministère public, on tient à souligner que l’homme a déjà été condamné en septembre 2019 (8 mois avec sursis probatoire durant 5 ans) pour des faits similaires. "À peine libéré, il rachète un ordinateur et installe ses programmes." Comme le souligne le Parquet, " l’homme a tendance à minimiser. Le rapport de personnalité fait état d’un isolement social et de l’absence de remise en question. Il existe un risque transgressif bien présen t, de l’avis des experts". Avec plusieurs condamnations dont une en état de récidive, le substitut émet de sérieux doutes sur son amendement. Il requiert 2 ans et 8000 € d’amende. Seul à se défendre, le prévenu estime que " tout cela ridicule. Je ne touche d’ailleurs plus à tout ça. Je n’ai plus d’ordinateur" . La présidente tient néanmoins à lui signaler qu’il participe à un commerce sordide: "il y a des victimes derrière tout cela" .
Jugement le 27 mai