Des poneys au contact de personnes âgées

Ce programme est motivé par l’envie de toucher des cibles qui ne le sont peut-être pas encore parce qu’elles n’ont pas la possibilité d’aller au centre équestre, par souci de mobilité ou éventuellement de précarité. Le projet vise donc les maisons de repos, les centres spécialisés mais aussi les écoles ou encore les quartiers défavorisés.

Le projet a également été rendu possible suite à la fermeture du département de recherche vétérinaire avec lequel Hippopassion travaillait en collaboration avec l’université de Liège. " On a eu du personnel à rapatrier et à qui on a dû trouver du travail,ajoute Géraldine Senterre, directrice de l’ASBL. C’était l’occasion de lancer le projet."

Après un crowdfunding auprès des citoyens de la région dans le but de financer l’achat d’une camionnette de transport, l’équipe, composée de deux accompagnateurs et de deux poneys, s’est donc rendue dans le home de Seny, en guise de test. Les résidents ont été très réceptifs face aux animaux. " Les attentes de tout le monde ont été dépassées". Il est d’ailleurs prévu de transposer l’expérience ailleurs (au centre neurologique de Fraiture, dans une école maternelle à Nandrin…) prochainement.

Un mode de fonctionnement adapté

Selon le public visé, différentes approches peuvent être mises en place pour que la rencontre soit la plus éducative et appropriée possible. L’équipe se renseigne au préalable sur les caractères que les poneys vont rencontrer et adaptent ainsi le choix des animaux et des activités. " On va par exemple privilégier un poney qui est habitué et calme pour des personnes âgées afin que l’animal inspire la confiance aux pensionnaires rencontrés."

Pour une rencontre en maison de repos, les animateurs privilégieront, entre autres, des moments de tendresse et de partage pour encourager la communication des résidents. " Ça peut aussi faire remonter des souvenirs et donc faire travailler la mémoire; ce sont des vrais moments de partage."

Pour les enfants, le côté ludique peut aussi apporter beaucoup d’éducatif."Il est possible de travailler sur la psychomotricité, la coopération, l’adaptation et le respect de l’animal: un enfant turbulent aura tendance à exciter le poney et ce sera ainsi un bon exercice de canalisation."Bien que les séances durent aux alentours de deux heures, Géraldine Senterre assure que l’activité amène une dynamique à la journée.