Dominic Bertin en panne d'essence lors du triathlon de Nice
Ayant tout donné pour se qualifier à Vichy pour le mondial 70.3, le Fleurusien n’avait plus de jus pour le championnat du monde Ironman à Nice.
- Publié le 18-09-2023 à 11h47
- Mis à jour le 18-09-2023 à 11h48
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Nice a été la première ville en Europe à accueillir les championnats du monde Ironman, une première en dehors d’Hawaï depuis 1978, et la première à les co-accueillir avec Kona là où se déroulait l’épreuve féminine. Ils étaient plus de 2200, âgés de 18 à 79 ans, sur la Baie des Anges.
Les participants avaient obtenu leur billet lors de l’une des 42 épreuves qualificatives. Le Fleurusien Dominic Bertin l’a poinçonné après l’Ironman de Cairns dans le Queensland en Australie le 18 juin (11h46'34, 7e de sa catégorie des 60-64 ans), devenant ainsi le septième athlète de l’histoire de l’ATCC à obtenir le précieux sésame !
Cet Ironman n’était pas une découverte pour Dominic qui, âgé de 62 ans, a 20 ans de triathlon derrière lui, étant finisher de quatre complets. Il avait aussi participé en 2019 au Norseman en Norvège, un des triathlons les plus extrêmes qui soit. À Nice, il a à nouveau été confronté à des conditions très difficiles avec la chaleur mais c’est surtout une extrême fatigue qui l’a contraint à abandonner peu après la natation. "Deux Ironman en trois mois plus le demi de Vichy intercalé en août c’était sans doute de trop. Dès la mi-parcours en natation, j’ai senti que ça n’allait pas. J’ai eu l’impression de me retrouver dans un tourbillon, le roulis de la mer et les groupes d’âge me rattrapant, la tête s’est mise à tourner et je me suis surpris pour la première fois de ma vie, en triathlon, à brasser ! Je suis triste de ne pas avoir pu participer pleinement à cet événement extraordinaire et notamment de ne pas avoir roulé dans ces magnifiques paysages de l’arrière-pays niçois. Et même si je retrouve à nouveau la motivation pour une nouvelle participation sur un Ironman et une combien aléatoire qualification, ce ne sera plus la même chose. Nice était une première mondiale et il n’y en aura plus. Tout ça pour ça, un tel investissement physique, mental et financier…"
Une autre qualif 13 ans après
Le Fleurusien paye ainsi plus que probablement les efforts qu’il a fournis non seulement dans le Queensland en juin mais aussi à Vichy à la mi-août: il y avait obtenu sa qualification pour le championnat du monde 70.3 (1900m natation, 90 km vélo, 21 km à pieds), qui se déroulera en Nouvelle-Zélande fin 2024, en terminant 4e de sa catégorie d’âge, à deux minutes du podium, sa meilleure place sur un 70.3. "J’y ai tout donné. Je m’étais déjà qualifié sur le 70.3 d’Anvers il y a 13 ans les mondiaux de Floride mais je n’avais pas su m’y rendre faute de budget. Je rêvais de me qualifier à nouveau !" Gilles Samyn s’est lui aussi qualifié en étant le premier des 70-74 ans.