La dernière danse de Rocco Antenucci avec Jumet
Rocco Antenucci a joué sa dernière rencontre face à Jemappes jeudi. C’est la fin d’une belle aventure pour le médian qui a pris une troisième carte jaune.
Publié le 20-05-2023 à 13h45 - Mis à jour le 20-05-2023 à 13h59
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/I5PDA3EQK5GDDJQ7LHVMYPJLXU.jpg)
Avec Jumet, l’un des meilleurs numéros 6 de la provinciale a tiré sa révérence vendredi. C’est un sacré personnage qui a décidé de raccrocher les crampons.
Face à Jemappes, jeudi, malgré la courte défaite de ses couleurs, dans le premier match de la triangulaire pour rejoindre l’élite provinciale, Rocco Antenucci a été tout simplement monstrueux.
À bientôt 37 ans, ce pur numéro 6 a coupé les lignes, récupéré un nombre incalculable de ballons pour les nettoyer et en faire de vraies occasions. Du bon Rocco qui a fait les belles heures de Courcelles, Gosselies ou encore Pont-à-Celles. "Je savais que c’était mon dernier match à la maison, avec mes coéquipiers, devant ma famille, mes amis et les supporters, explique l’intéressé. J’étais exalté. J’ai tout donné, sans compter. Quand c’est ta dernière danse, tu ne ressens pas la fatigue et tu profites de l’adrénaline du moment."
Au coup de sifflet final, l’homme était à terre, entouré par tous ces coéquipiers venus pour les féliciter et le… réconforter. "Malheureusement, j’ai pris ma troisième jaune. Je ne pourrai donc pas défendre nos chances face à Naast, dimanche. C’est dommage. Mais je ne pouvais pas me permettre de calculer. Je voulais aider l’équipe à gagner."
C’est un guerrier, sur le terrain, l’ami Rocco. Formé à Courcelles, l’Olympic et La Louvière, il fait partie de la génération dorée des Coqs, avec des mecs comme Cuypers ou Da Cruz, notamment. "Cela m’a permis d’évoluer entre la P2 et la D3 amateurs. J’ai pris énormément de plaisir durant toutes ces années. Je remercie chaque entraîneur, chaque coéquipier."
Et le futsal aussi
Mais pour l’homme, il était temps d’arrêter. "Je pense que j’ai consacré assez de temps au football. J’ai envie de profiter de mes femmes et de mes enfants. Je me sens plus léger, même si c’est fou de me dire que je ne vais plus jouer à ce niveau-là."
Rocco Antenucci a également eu une belle carrière dans le futsal. "Avec le Piazza, on a réussi à gravir tous les échelons, avec une montée en D1, historique. J’ai dû d’ailleurs m’aligner comme gardien car la carte d’identité de notre dernier rempart n’était plus valide… Je sors deux tirs, durant la séance de tirs aux buts. Ce fut incroyable."
Des souvenirs, il en a plein la tête. "Le pire ? L’année du tour final avec Gosselies et l’avènement de gamins talentueux comme Sleeuwaert. Je pense que si nous avions réussi à atteindre la promotion cette année-là, tout ce groupe aurait eu une encore plus belle carrière, car il était forgé pour l’échelon national. Mon meilleur souvenir ? Un but contre Châtelet, en 2013, jour de la fête des mères. C’est mon plus beau et il m’a provoqué une émotion incroyable."
Sportif dans l’âme et pour ne pas s’encroûter, corps d’Italien oblige, l’homme a décidé de se lancer un nouveau défi. "J’ai envie de courir un marathon, comme celui de Séville en 2024. C’est l’objectif que j’ai en tête."