Champion, Bouffioulx a surpris tout le monde
Candidats au tour final, comme chaque saison, les Bouffaloniens ont dépassé les attentes et accèdent à l’échelon supérieur. x
Publié le 26-04-2023 à 19h16 - Mis à jour le 05-05-2023 à 16h06
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"Je n’arrive même pas à encore y croire. J’ai l’impression que c’est faux, mais jamais de ma vie je ne me suis dit que Bouffioulx serait champion à l’avant-dernière journée de championna t." Cette déclaration lâchée par Nacer Darbal, élément offensif de Bouffioulx, résume à juste titre le sentiment de tout un club qui visait au départ de la saison une participation au tour final. Mais après avoir vaincu Gerpinnes (3-1) et en profitant du faux pas de Marcinelle à Ransart, Bouffioulx est finalement sacré champion de P3D. Sans avoir gagné la moindre tranche, sans être la meilleure attaque et la meilleure défense de la série, les hommes du président Nicolas Michaux sont parvenus à coiffer les favoris de la série sur le fil pour décrocher le Graal ultime. "Je pense qu’on a fait la différence grâce à l’expérience présente dans le groupe avec les papys et grâce aussi à notre régularité. Ce fut une saison fantastique", résume Nacer Darbal.
Un club à part
Si vous demandez à d’autres joueurs ou équipes de la série ce qui fait la force du matricule 09591, tous vous diront qu’il y règne une ambiance particulière. Au sein du vestiaire bouffalonien, le mot "famille" est celui qui ressort le plus. "C’est un quartier avant tout, c’est un village. On vient pour passer un bon moment et s’amuser, sans être payé. On se bat pour le blason. Il n’y a pas de mot, car c’est spécial, c’est Bouffioulx", argumente Nacer Darbal. "Même s’il y a des disputes sur le terrain, au final on reste soudé et ceux qui se sont disputés se retrouvent à la buvette autour d’un verre. C’est comme une famille", ajoute le joueur-capitaine-président local.
Financièrement aussi, Bouffioulx se distingue. "On reste un club privé et le jour où je devrais mettre de l’argent de ma propre bourse, j’ai toujours dit que j’arrêterais le club. On organise des soirées belotes, on compte sur la buvette pour faire vivre le club. Ce n’est pas toujours simple, car les finances diminuent. Ici, d’ailleurs, le loyer va être augmenté parce qu’on monte en P2", informe Nicolas Michaux.
Des renforts attendus
Cinq ans après avoir quitté la P2C, revoilà donc les "papys" bouffaloniens. Avec une moyenne d’âge calculée à 34 ans (via la feuille de match face à Gerpinnes), il sera important d’intégrer du sang neuf pour ne pas connaître le même naufrage que lors de la dernière saison vécue en P2. "Je pense qu’il faudra injecter sept, huit renforts dont trois"lapins"qui courent. Après on va devoir faire sans quelques joueurs qui sont clairs depuis le début et qui ne veulent pas jouer en P2. J’ai déjà pris des contacts, notamment à Roselies. Il faudra tenir la route et viser le maintien, rien d’autre", glisse Nicolas Michaux.