La voix de Walter transcrite en plus de 200 pages
C’est Frédéric Deborsu, célèbre journaliste de la RTBF, qui est l’auteur fantôme du livre. Il explique son approche.
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Publié le 02-02-2023 à 17h05 - Mis à jour le 02-02-2023 à 20h35
Frédéric Deborsu et Walter Chardon sont amis depuis une trentaine d’années. Il était évident pour le journaliste de la télévision publique d’aider son pote dans la rédaction de sa biographie. "J’aime écrire comme je l’avais déjà fait pour mon livre sur la famille royale, explique le Namurois. Il aura fallu 50 heures de conversation pour rassembler la matière nécessaire à ce livre. Très vite la phrase de ce professeur “Tu ne feras jamais rien de bon” s’est imposée comme titre. Un peu comme Michel Drucker dont la biographie s’intitule “Mais qu’est ce qu’on va faire de toi ?” C’est un message fort qui parle au plus grand nombre. Même si Walter est un vrai Carolo, son parcours dépasse largement le cadre de sa région."
Et même s’il connaît bien Walter Chardon, Frédéric Deborsu a appris beaucoup de la vie de son ami. "Je l’ai poussé dans ses souvenirs. J’ai découvert des rencontres étonnantes, son passage au Zaïre, par exemple." Et même si le directeur commercial du Sporting de Charleroi fait tout ce qu’il peut pour ménager toutes les susceptibilités, le livre n’occulte pas quelques conflits. "François Pirette est pointé mais Walter laisse la porte ouverte à une réconciliation. Il est toujours bienveillant. Paul Locicero, ancien président d’Action 21 est aussi égratigné. C’est d’ailleurs un des seuls anciens partenaires qu’il n’a pas revu depuis qu’ils se sont quittés."
La biographie n’élude pas non plus les moments plus difficiles de la carrière de Walter Chardon. "Comme avec cette perquisition au sein d’Action 21 durant laquelle Walter a fait face à la police seul. Il a été interrogé pendant une heure mais il n’y a pas eu de suite. Il m’a affirmé qu’il ne comprenait pas ce que les enquêteurs cherchaient. Il a été transparent à chaque étape."
Pour rendre cet ouvrage abordable, il fallait aussi adopter le bon ton. "Il fallait que ce soit un livre très personnel. Walter a relu les épreuves une dizaine de fois. Il tenait à ce que le texte reflète sa personnalité, qu’il soit facile à lire. Nos y sommes parvenus en adoptant un vocabulaire simple, à l’image de celui de Walter."