Charleroi doit souscrire une assurance buts
Charleroi - Cercle Bruges (Di. 21 h) La longue indisponibilité de Benbouali contraint le Sporting à accentuer son mercato offensif. Le club sait qu’il "n’a pas le droit à l’erreur".
Publié le 13-01-2023 à 18h39 - Mis à jour le 13-01-2023 à 18h29
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C'est la loi du marché : un attaquant opérationnel coûte cher, surtout en janvier. Or, à Charleroi, ce recrutement est une absolue nécessité, ce que n'ignorent pas les clubs potentiellement vendeurs. Felice Mazzù répète qu'il est " content du groupe avec lequel (il) travaille pour l'instant", mais ajoute précautionneusement que " si on peut l'aménager et le renforcer en veillant à son équilibre, la direction le fera". Le temps presse. Après la clôture du mercato, le 31 janvier, il ne restera que sept journées de championnat. Ça ira vite. En attendant, les supporters s'impatientent.
Cette semaine, le club a publié un communiqué pour tenter d'apaiser et de clarifier les choses : " Tout en ayant pleinement confiance en l'effectif en place, le Sporting souhaite profiter de la fenêtre offerte par ce mercato pour apporter une injection de qualité, de manière ciblée. La cellule de recrutement travaille chaque jour d'arrache-pied. Le Sporting sait pertinemment qu'il n'a pas le droit à l'erreur et visera des joueurs correspondant aux valeurs du club."
Le pari Geubbels
L'un d'eux pourrait être Willem Geubbels. L'ailier offensif français (21 ans) arrive en fin de contrat à l'AS Monaco, qui ne le retiendra pas. Celui qui a fait ses débuts professionnels en Ligue 1 en 2017, à Lyon, avant d'être transféré à l'ASM pour 20 millions d'euros en 2018 était prêté à Nantes la saison dernière, où il occupait un rôle de doublure, principalement du côté gauche. Sa saison fut " neutre, ni catastrophique ni étincelante", nous assure un suiveur, qui garde l'image d'un joueur " sur la retenue, et plutôt discret dans le vestiaire".
Sa carrière, annoncée prometteuse, n'a pour l'instant jamais décollé, la faute à diverses blessures en partie causées par une fin de croissance tardive. " C'est un joueur qui a des qualités dans la projection, qui pourrait nous apporter dans la concurrence et la complémentarité", a commenté Felice Mazzù, en précisant qu'il restait " un cheminement" pour conclure le transfert gratuit mais avec un pourcentage à la revente. Le Sporting n'est pas le seul à vouloir tenter le pari.
Un "target man" bienvenu
Pour autant, ce profil ne colle pas vraiment à celui dont Charleroi a besoin : un target man, une assurance buts. " On verra bien", a répondu Mazzù, un peu lassé par le sujet.
Plus tôt dans la semaine, le nom de Michael Frey (28 ans) a circulé. L’attaquant veut quitter l’Antwerp pour être titulaire ailleurs, mais le club voudrait le garder. Charleroi pourrait lui offrir ce statut, mais son salaire est important. Cela ressemble à un dossier qui risque de se décanter tardivement.
Celui d’András Németh (20 ans), qui a refusé de prolonger à Genk, ne serait qu’une rumeur. Selon son entourage, l’attaquant hongrois privilégie l’étranger. Thomas Henry (Hellas Vérone, ex-OHL) serait impayable et suivi par Salernitana.
Quoi qu’il en soit, Charleroi continue de scruter activement le marché, principalement étranger, avec l’avantage d’être sain financièrement (nouveau bénéfice net après impôt de 1,68 million d’eurois au dernier bilan) mais l’inconvénient d’être pratiquement contraint de signer un deuxième attaquant après la grave blessure de Benbouali (ligaments croisés du genou). Pour y arriver, Charleroi entend rester fidèle à son modèle économique fortement basé sur la vente de joueurs. Et pourrait une nouvelle fois profiter lui aussi de la loi du marché pour monnayer ses talents.