Les Zèbres de Saint-Roch s’enflamment!
Le Sporting de Charleroi demeure populaire dans la région carolorégienne avec la chance de pouvoir encore compter sur ses nombreux supporters.
Publié le 05-07-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/ZDVNO2B73BBLHPV2L4Z3AX5QPY.jpg)
L’on dénombre 16 clubs dans l’Amicale des supporters, enfin parmi le "douzième homme" car l’appellation amicale n’existe plus. Pour ces fans, jeunes et moins jeunes, le club représente leur identité, leur passion. C’est donc bien plus qu’un simple blason. Peu importent les coups durs, déceptions ou promesses non tenues, ils sont présents au stade ou devant leur téléviseur. Mais attention le feu couve…
Les Zèbres de Saint-Roch comptent déjà 150 membres, à l’aube de la saison 2022-2023. Onze années d’existence au sein de l’élite, puisqu’ils sont nés peu après la montée, en 2012. En même temps que le slogan "Carolos are back". Alain Rome est le président et sa femme Sabine, la trésorière du club. Annie, la maman d’Alain fait également partie de l’équipe et puis il y a Laurent et sa femme Carine, qui le jour de leur mariage, ont reçu une ovation au pied de la T4, rien que ça! Un coup d’Alain et sa bande, en guise de cadeau de mariage, c’est beau la famille.
De la tension dans chaque famille
C’est dans leur taverne, Place Saint-Roch à Châtelet, devant la belle chapelle baroque, que nous avons rencontré une dizaine de ces sympathisants zébrés. Caroline de Lenheer les a rejoints dans le rôle de coordinatrice et véritable encyclopédie de l’histoire récente des Zèbres! Preuve encore que les filles ont leur place dans le foot, en tribune ou sur le terrain. "J’ai suivi mon papa toute petite et je supporte le Sporting depuis la montée en 1985. J’ai donc tout connu ou presque! Mais je ne suis pas contente, au même titre que beaucoup de supporters, je ne me reconnais plus dans l’identité du club. La raison principale c’est l’argent qui tue notre blason. La politique de nos dirigeants qui vendent chaque année nos meilleurs éléments pour faire du bénéfice. Nous sommes fâchés car nous attendons d’avoir une équipe compétitive et gagner enfin quelque chose, une coupe de Belgique ou participer à la coupe d’Europe. Or, comme Nicholson la saison passée, c’est Bayo qui s’en va cette fois."
Les supporters attendent des transferts, des calibres, avec tout l’argent qui rentre dans les caisses. "Mais plus personne ne croit au discours des dirigeants. Les entraîneurs ne sont que des hommes de paille. Chaque semaine, j’assiste aux entraînements, je vois bien que c’est du sérieux. Les joueurs reçoivent une préparation physique d’enfer, même Guillaume Gilet, qui en a pourtant connu dans sa carrière disait n’avoir jamais connu des séances aussi difficiles. Pourtant, le jour des matches c’est Bayat qui décide de tout. Du temps de Jean-Pol Spaute, le club avait encore une identité régionale mais c’est du passé."
Bernard Dermine, l’ex-Super Zèbre enchaîne: "C’est vrai, lorsque j’étais encore dans la peau de Super Zèbre, parfois j’entendais à la porte du vestiaire, monsieur Bayat imposer le choix des joueurs. "
Si les supporters restent amoureux de leur blason, ils ne sont plus tellement en phase avec la gestion du club et le discours est redondant.