La belle épopée des Fleurusiennes
Elles étaient six en août. Elles sont au tour final pour monter en P1 en ce mois de mai. Les filles du WSAC Fleurus vivent une belle aventure.
Publié le 17-05-2022 à 06h00 - Mis à jour le 17-05-2022 à 10h11
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Tout s’est joué à la dernière journée. Goutroux a perdu contre Monceau et Fleurus l’a emporté (3-0) contre le vice-champion, Erpion. "C’était le plus beau match des filles. Un véritable exploit, se réjouit Alicia Sanfilippo, la coach du WSAC. On a joué avec un excellent esprit d’équipe. Cette force mentale, c’est ce qui a fait notre force au cours de la saison. On parvenait parfois à changer totalement une rencontre alors qu’on perdait 4-0 à la mi-temps." Les filles de Sanfilippo et Marquet, la T2, se mettent désormais à rêver de la P1. Il faudra, pour y arriver, triompher lors d’un tournoi triangulaire avec Soignies et Hensies. "Je ne mets pas de pression aux filles. On prend cela comme une expérience. Si on n’y arrive pas cette fois-ci, on visera le titre la saison prochaine tout simplement" , poursuit la T1.
Parties de rien
Les Fleurusiennes sont déjà euphoriques d’en être arrivées là car le pari était osé. Elles viennent de loin. "J’ai repris l’équipe fin août, il n’y avait que 6 joueuses. Il a fallu recruter de nouveaux éléments et continuer à motiver celles qui étaient déjà présentes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je suis si fière du groupe. Quel parcours réalisé alors qu’on est parti de presque rien." Les coaches ont su insuffler l’énergie nécessaire dans le noyau pour gagner des places dans le classement. Les filles ont toujours répondu présentes. "On a rarement été 5 ou 6 aux entraînements, généralement c’était minimum 10 joueuses. Ce n’est pas mal en tenant compte du boulot, de la situation familiale et des blessures" , insiste Alicia Sanfilippo. Cette dernière a également su évoluer tout au long de la saison puisqu’il s’agit de sa première expérience en tant que coach. Un poste qu’elle a découvert avec bonheur tout en se rendant compte de l’exigence. "J’ai même contacté un de mes anciens entraîneurs pour lui dire que je comprenais enfin la difficulté de la tâche. Je ne suis pas du genre à crier. J’ai juste dû pousser deux ou trois gueulantes quand cela n’allait vraiment plus. Et cela a porté ses fruits." La prochaine fois qu’elle hurlera, Alicia Sanfilippo espère que cela sera pour célébrer la montée à l’échelon supérieur avec ses guerrières.