Christian Hespel roule avec un mental de fer

Malgré plusieurs accidents et multiples opérations, le Pecquois Christian Hespel roule toujours à vélo avec un mental de… fer!

Laurent BECQUART
Christian Hespel roule avec un mental de fer
Christian Hespel continue de rouler malgré les pépins physiques. ©ÉdA

La passion du vélo a toujours habité Christian Hespel. «Ça fait 45 ans que je roule!», précise le Pecquois, originaire de Néchin, affilié au cyclo-club d'Estaimbourg. L'idylle a débuté à l'âge de 14 ans dans la région mouscronnoise. «Il y avait dans les années 60 des courses pour débutants non-licenciés organisées dans le cadre de la Ronde de Mouscron. Si l'important était d'être devant, je ne me suis construit aucun palmarès. Et si ma famille ne me soutenait pas, j'ai quand même pris du plaisir pendant trois ans.»

La compétition rapidement mise de côté, place fut faite au cyclotourisme: «Je ne roulais pas dans un club comme on en connaît les structures aujourd'hui. On se regroupait à Herseaux avant d'effectuer nos sorties. Ma toute première affiliation fut actée à Leers-France», se souvient Christian, participant à trois Paris-Roubaix, cyclo de 245 kilomètres.

Mais rapidement, sur les conseils de son ami Francis Depraetere, il se rapproche de son domicile pecquois pour enfiler le maillot estaimbourgeois: «J'ai quand même fait une pause de dix ans. J'ai tâté du tennis et du foot en Fasarmo à Mouscron mais les expériences n'ont pas duré. Le retour au cyclotourisme s'imposait de lui-même. J'ai donc réintégré le club estaimbourgeois.»

La passion pour la petite reine reprenait de plus belle. Toutefois, la poisse n'allait plus quitter notre participant à la Vosgienne 2014: «J'étais plus assidu sur le vélo. Mais des accidents importants ont parsemé mon parcours. Le plus grave a eu pour cadre le carrefour de Saint-Léger-Dottignies où j'ai été percuté par une voiture… Grièvement blessé, j'ai passé quelque temps en soins intensifs avant de m'en sortir et de reprendre le vélo. Tout aussi spectaculaire fut la chute sur le vélodrome de Roubaix. Deux cyclos ont glissé du haut de la piste avant de venir me percuter! Bilan: cotes fracturées et poumons perforés… Et on en passe et des meilleurs: nez et clavicules cassés, col du fémur brisé, épaule démolie, etc... Mais finalement, tout cela n'est pas très important», sourit l'homme qui ne passe plus les contrôles aux aéroports sans déclencher les alarmes!

Ne croyez pas que l'homme a remisé la machine au clou. À présent, l'homme a un mental de… fer tout comme certaines parties de son corps! «Mon épouse s'est montrée patiente et attentionnée comme mon ami Francis Depraetere qui m'a remobilisé. En plus des sorties week-end avec le club, je roule deux fois entre les picardes pour m'entraîner. Je rejoins un groupe à l'Epinette à Herseaux et j'avale un peu d'asphalte.»

Ce dimanche, Christian s’occupe de l’accueil des cyclos. Ses nombreux déboires sportifs ne lui ont pas fait perdre sa bonne humeur et sa sympathie. Et si un cyclo fait appel au secours du club, il sera de la partie pour rendre service. À 69 ans, il aime toujours autant partager la bonne ambiance au sein du club estaimbourgeois.

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