4 ans de prison requis pour avoir asséné des coups à sa compagne enceinte à Courcelles
Une lourde peine de minimum 4 ans de prison a été requise contre le père de famille violent.
- Publié le 09-12-2022 à 19h51
- Mis à jour le 09-12-2022 à 19h52
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Pour sa première fois devant un tribunal correctionnel, ce sont des faits particulièrement graves qui sont reprochés au jeune père de famille de 29 ans. Fin août 2020, ce dernier ne conteste pas avoir adopté une attitude très violente envers sa compagne de l’époque. Le tout, alors que le couple venait d’apprendre la future arrivée d’un enfant… La victime, enceinte et donc en état de vulnérabilité, a eu une incapacité de travail de plus de 4 mois.
Des confidences à sa gynécologue
Si les autorités judiciaires ont eu vent des agissements violents de Kamel, c’est grâce à la gynécologue de sa compagne. Lors d’un rendez-vous médical, la victime s’est confiée sur le calvaire vécu au domicile conjugal quelques jours avant. "La police fut appelée à l’hôpital. La gynécologue a constaté la présence de plusieurs traces de coups sur le corps de sa patiente, qui a discrètement glissé un papier pour demander à être seule avec la médecin", détaille la substitute Broucke. Sans la présence de Kamel dans la pièce, la désormais ex-compagne confie avoir été victime de coups, ce qui n’est pas une première depuis le début de la relation sentimentale.
Ce vendredi matin, Kamel assume ses responsabilités et confirme avoir asséné plusieurs coups. "Je lui ai porté des claques et des coups de pied aux bras et aux jambes." D’après le père de famille, la nouvelle d’une relation extra-conjugale de sa compagne est à l’origine de sa violente réaction. "Quand j’ai appris qu’elle avait cette relation avec son cousin, j’ai voulu qu’elle parte de la maison. Au bout du troisième jour, il y a eu des provocations. J’ai alors cédé à la pression, alors que je n’aurais pas dû", explique-t-il.
Il menace de lui couper le sexe
Outre la scène de coups, le parquet reproche aussi une seconde prévention de menaces écrites envers le fameux cousin, qui a partagé une relation virtuelle avec la victime. "Il a écrit à la compagne du cousin sur WhatsApp" je vais lui faire payer, qu’il compte ses dents et je vais lui couper le sexe. Lui aussi va bientôt tomber dans les escaliers ", ajoute la substitute Broucke. Là aussi, Kamel ne fuit pas ses responsabilités et confirme être le destinateur du message écrit.
Pour le parquet, une peine de minimum 4 ans de prison doit être prononcée contre Kamel. Une mesure de faveur n’est pas une mauvaise idée, mais hors de question d’octroyer une suspension du prononcé. Un sursis probatoire est suggéré. Me Lauvaux, à la défense, insiste sur une mesure de suspension pour son client, qui est loin d’être dans le déni le plus total et qui ne s’est jamais plus manifesté aussi violemment depuis lors.
Jugement pour le 13 janvier.