L’exécutant et le commanditaire
Selon Jean-Marie, auteur d’un incendie volontaire, Sébastien lui a donné 50 euros pour passer à l’acte. Ce que conteste le second prévenu.
Publié le 30-11-2021 à 06h00
Le 3 janvier, le tribunal correctionnel devra trancher entre les deux versions qui lui ont été soumises ce lundi matin. D’un côté, il y a Jean-Marie, l’auteur de l’incendie volontaire du local de repos pour les employés du parc à conteneurs Tibi de Courcelles. Absent des débats et en aveux des faits, ce dernier sera condamné par défaut.
Sébastien, lui, est bel et bien présent sans le moindre avocat pour se défendre sur les faits qui ont eu lieu la nuit du 19 au 20 juillet 2019. Cette nuit-là, un individu cagoulé a escaladé la grille du site, avec un bidon à la main, avant de mettre le feu au local. Jean-Marie a profité de son passage au poste de police dans le cadre d’un autre dossier pour confirmer sa culpabilité.
Lors de ses aveux, Jean-Marie a directement pointé du doigt la responsabilité de Sébastien. Ce dernier aurait, selon ses dires, chargé Jean-Marie de commettre un incendie en échange de 50 pauvres euros. "Il a admis les faits, en expliquant qu'il avait besoin d'argent", relate le parquet. Selon l'avocat qui défend les intérêts de Tibi, Sébastien aurait, dans un premier temps, sollicité l'aide du frère de Jean-Marie et essuyé un refus. Avant donc de se tourner vers le prévenu.
Le frère confirme cette tentative d'approche, tout comme la mère de Jean-Marie, qui confirme avoir entendu son fiston évoquer cette drôle de sollicitation de Sébastien. Mais ce dernier conteste fermement les faits et nie avoir réagi de la sorte à la suite d'une altercation quelques jours plus tôt avec des employés du parc. "C'est archifaux. Je ne sais pas pourquoi il a été dire ça. Peut-être pour me faire des emmerdes parce que je lui ai piqué une fille qu'il aimait bien", confie le prévenu. Une peine de 40 mois de prison est requise contre les deux hommes. Sébastien, lui, plaide un acquittement. Jugement le 3 janvier 2022.