La gare de Châtelet est toujours sur voie de garage, sans projet de réoccupation
Désertée depuis deux ans, la gare de Châtelet n’a toujours pas de projet. La SNCB continue à plancher. Le député Bayet avance des pistes.
Publié le 17-03-2023 à 14h26 - Mis à jour le 17-03-2023 à 15h05
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Édifice emblématique de Châtelet, la gare est malheureusement toujours en attente d’une nouvelle vie. Son activité initiale a été progressivement réduite jusqu’à ce que le dernier guichet ferme ses portes, en novembre 2021. Si bien que, depuis lors, le beau bâtiment datant de 1911, est totalement inoccupé. La SNCB avait imaginé que des commerces de proximité puissent s’y implanter, mais l’idée n’a pu se concrétiser. La Ville de Châtelet avait marqué aussi son intérêt dans le but d’en refaire un lieu de vie, mais une visite a vite dissuadé les autorités communales d’aller plus avant. Car si la SNCB avait réalisé des travaux de maintien, notamment à la toiture, l’état intérieur aurait nécessité de lourds moyens financiers.
Près de deux ans après la visite, le dossier n’a guère évolué. C’est ce qu’on a appris à la suite d’une question posée par le député-bourgmestre de Farciennes, Hugues Bayet, au ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet. Certes, la SNCB n’est pas restée bras croisés. La société gestionnaire des bâtiments a publié un appel à information. "Trois candidats avaient exprimé leur intérêt, mais aucun accord n’a pu être trouvé", indique le ministre. Renseignements pris auprès de la SNCB, un accord n’a pu être conclu car "aucun candidat concessionnaire n’a souhaité prendre à sa charge les frais de réhabilitation". De son côté, pour le député Bayet, "il semble notamment que le prix demandé soit un frein à (l’)acquisition (du bâtiment) par un partenaire public". Ce qui est certain, c’est que le temps passe et que l’inoccupation du bâtiment aggrave sa dégradation et risque d’occasionner des frais supplémentaires, pointe Bayet.
La SNCB annonce "poursuivre son chemin pour donner la bonne réponse à l’avenir de la gare, par une procédure de valorisation". Mais de son côté, le parlementaire fait des suggestions pour ce bâtiment qui "offre des possibilités intéressantes en matière de mobilité avec le train, des voitures et un vaste parking", ainsi qu’un espace intérieur qui permet "de se montrer créatif" pour redonner une seconde vie au lieu. "Si le prix est un frein, dit-il, pourquoi ne pas étudier des solutions alternatives comme la cession du titre de propriété à un opérateur public […] ? Les frais économisés pourraient […] servir à financer une étude visant à requalifier le site et pouvoir par la suite répondre à des appels à projets dans ce cadre."
Comme exemple d’opérateur public, il cite la Ville de Châtelet. Où l’on semble avoir renoncé à cette éventualité, les projets communaux étant déjà bien suffisants à financer. "Mais si quelqu’un vient avec une solution et le financement, pas de problème", réagit l’échevin Michel Mathy. Selon le chef de cabinet d’Hugues Bayet, Julien Fanuel, la solution pourrait venir d’une structure plus large, comme Charleroi Métropole ou l’intercommunale Igretec. "Dans cette hypothèse, on pourrait examiner l’éventualité d’une contribution", concède l’échevin.