Châtelet: "C’est de la faute des deux" mais il a quand même porté un coup de couteau à la joue de sa compagne:

Difficile de parler de remise en question dans le chef de l’homme violent, qui rejette aussi la responsabilité de son attitude violente sur la victime.

L.C.
Châtelet: "C’est de la faute des deux" mais il a quand même porté un coup de couteau à la joue de sa compagne:
©sky_diez – stock.adobe.com

La première erreur du quadragénaire fut sans doute de venir se défendre face à la justice, mardi matin, sans avocat. Ce dernier aurait notamment pu préparer Claude à filtrer ses propos, pour éviter de s’enfoncer davantage. Si le 7 novembre 2021, à Châtelet, Claude s’est montré violent envers sa compagne, c’est de sa faute oui, mais pas que…

"ON s’est emporté"

Face à la justice, Claude fait preuve d’une totale absence de remise en question de son comportement. D’après lui, sa compagne, et victime dans le dossier, est tout autant responsable de sa violente réaction le jour des faits, après un anniversaire arrosé chez des amis. "Il y a eu une crise d’alcool des deux côtés. On s’est emporté, c’est de la faute des deux. Elle m’a aussi porté des coups et elle est revenue chez moi et a cassé ma porte", lance le prévenu. Une destruction de la Fiat Punto de la compagne n’est pas contestée par Claude.

Il faut l’intervention de la substitute Malorgio pour remettre l’église au milieu du village. Non, la victime n’est nullement responsable des nombreux coups qu’elle a essuyés. Claude, lui, minimise très clairement les faits, selon la substitute. "À l’issue d’une dispute, la victime a refusé de rester dormir au domicile du prévenu. Alors qu’elle se trouvait dans sa voiture pour partir, le prévenu s’en est pris à la voiture via plusieurs coups de pied dans l’aile du véhicule, et en endommageant le rétroviseur." C’est quand la compagne s’est réfugiée à l’intérieur du domicile que Claude l’a mise au sol et lui a asséné plusieurs coups de pied. Il l’a blessée, avec un couteau, au poignet et à la joue.

Les appels à l’aide et cris ont heureusement alerté une voisine qui a eu le bon réflexe en faisant appel aux forces de l’ordre.

Une peine relativement sévère est requise: 12 mois de prison. Sans avocat, Claude présente ses excuses et promet qu’il ne recommencera plus. Non sans oublier de réagir à la version des faits décrite par le parquet. "C’est ma version qui est la bonne."

Jugement dans un mois.

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