Châtelet : la Ville continuera à défendre son dossier Feder
Les subsides du Feder ne sourient toujours pas à Châtelet. Mais la majorité va continuer à défendre son projet de " Centre Magritte ".
Publié le 24-01-2023 à 17h38 - Mis à jour le 24-01-2023 à 20h04
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/H3X434TJVNELJGOJMJ2G3QX5YY.jpg)
On s’en souvient, lors de la précédente programmation Feder, qui permet de décrocher de substantiels subsides européens pour développer des projets, Châtelet avait loupé le coche pour avoir rentré ses dossiers hors délais. Pour l’actuelle programmation 2021-2027, la Ville avait mis les atouts dans son jeu pour donner le maximum de chances à son dossier phare, dénommé "Centre Magritte", d’être sélectionné. Encore raté: ce centre multifonctionnel n’a pas été retenu par le jury du Comité de développement stratégique de Charleroi Métropole…
Au conseil communal de ce lundi, le MR a voulu en savoir plus sur cet échec. Le jury avance, dans les grandes lignes, trois types de raison. Le coût: Châtelet table sur 6 à 7 millions€, ce qui, sur une enveloppe fermée de 16 millions€ pour Charleroi Métropole (et pour 68 millions€ de projets rentrés !), a semblé démesuré.
"Il n’a pas été assez démontré que le projet ne faisait pas double emploi avec des infrastructures existantes dans le secteur. Il a paru avoir une dimension trop locale, pas assez supracommunale", explique Anne Timmermans, coordinatrice de Charleroi Métropole. Le jury a aussi estimé insuffisantes les explications sur les partenariats envisagés pour faire vivre le projet, sur le business plan. Un projet qui a été jugé trop peu structurant, aussi. Ce qui n’a pas empêché le Centre Magritte de récolter une cote de 67 sur 100…
Les atouts avancés par la Ville
Du côté du collège communal, on n’est pas convaincu par la décision. L’échevin Michel Mathy, qui a défendu le dossier avec le bourgmestre, Daniel Venderlick, observe que, en dépit des griefs adressés, la cotation s’élève tout de même à 67. Le double emploi avec une structure existante, ou la supracommunalité du projet ? "On ne va pas aller à Farciennes ou Aiseau pour notre salon des artisans d’art", rétorque-t-il, enfonçant le clou en joutant que "Châtelet est une ville de 36 000 habitants qui n’a pas de salle pouvant accueillir un congrès ou un colloque". Un projet pas assez structurant ? "Des projets de voirie, l’aménagement d’un rond-point ont été retenus alors qu’à Châtelet, on recourt au PIC pour cela…"
L’échevin rappelle que le projet, prévu à l’arrière de la rue de la Blanchisserie, a été envisagé dans une parfaite optique du développement durable, qu’il sera complémentaire à un hall omnisports distinct sur le même site, partageant un parking commun pour lequel la Ville a acquis un terrain supplémentaire. Le subside espéré trop élevé ? "Ça semble évident qu’on espère le plus possible", ajoute encore Mathy.
La majorité PS ne s’estime donc pas vaincue. "C’est le Gouvernement wallon qui décidera sur base d’un avis d’une autorité administrative, certes, conclut Mathy. Mais on va nouer des contacts informels pour défendre notre dossier, on va continuer à se battre."