Châtelineau : la maison de repos, davantage un lieu de vie
Les maisons de repos doivent être davantage des lieux de vie. C’est la conviction de la Fondation Roi Baudouin, qui soutient le modèle Tubbe. Le Sart Allet est partie prenante.
Publié le 19-01-2023 à 13h57 - Mis à jour le 19-01-2023 à 18h46
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Les maisons de repos sont, a priori, souvent perçues comme des lieux de soins, avant d’être des lieux de vie. Ceux qui y travaillent et ceux qui les dirigent s’emploient à faire évoluer cette perception. La Fondation Roi Baudouin, avec le soutien de Belfius, a voulu aller encore plus de l’avant afin que la relation, la participation et l’autonomie se développent en ces lieux qui, en Belgique, accueillent 125 000 personnes. Pour cela, la Fondation a choisi Tubbe, un mode de gestion des maisons de repos venu de Scandinavie. La maison de repos et de soins Le Sart Allet, à Châtelineau, fait partie des 35 établissements dont le projet rentré auprès de la Fondation a été retenu.
"La crise sanitaire, avec la quasi-fermeture des maisons de repos, nous a fait prendre conscience des dégâts psychologiques qui ont suivi, tant pour nos résidents que pour notre personnel, explique Mathieu Jacqmin, directeur général faisant fonction du CPAS de Châtelet. La reprise en douceur nous a incités à impliquer davantage nos résidents dans leur vie quotidienne afin d’améliorer leur état psychologique." Le choix de la nourriture était proposé, de même que des activités, souvent les mêmes. "Il était souhaitable de créer, avec l’avis des résidents, un plan d’animations annuel qu’ils choisiront eux-mêmes", observe le directeur. Ce qui implique une formation du personnel en ce sens, ajoute-t-il.
Première rencontre ce jeudi
L’approche de Tubbe devrait apporter plus qu’une pierre à l’édifice qui vise à ce que les personnes accueillies soient davantage maîtres de leur destin qu’assistées. Elle place les relations interpersonnelles et le, bien vivre ensemble au cœur de la gestion des maisons de repos. Si les résidents auront ainsi davantage leur mot à dire sur le fonctionnement du lieu où ils vivent, le personnel sera aussi "impliqué et consulté, entre autres sur la manière de planifier et d’aborder le travail", indique la Fondation Roi Baudouin. Leur rôle ne sera plus exclusivement celui d’un soignant, mais celui d’un accompagnant, tourné vers les contacts sociaux, les activités proposées. La direction évoluera pour sa part vers le rôle d’un coach. Une approche qui permet de relier les résidents entre eux, mais aussi avec le personnel, le lieu qui sera davantage lieu de vie, et la famille.
La maison de repos Le Sart Allet recevra donc 5 000 € de la Fondation pour s’inscrire dans la démarche Tubbe. "L’argent servira surtout à rétribuer une personne extérieure spécialisée, choisie par nous, dont le rôle est de définir le projet, et à réfléchir à la manière de le mettre en place", explique Mathieu Jacqmin. Déjà désigné, Christophe Crévieaux, qui est conseiller en management organisationnel et humain, spécialisé en maisons de repos et en projets Tubbe, a déjà organisé une première rencontre ce jeudi. D’autres suivront pendant trois mois. "Le projet défini sera ensuite présenté aux résidents et à leurs familles."