TEC Charleroi: la fréquentation des lignes de bus A en forte croissance
Après trois mois d’exploitation, les nouvelles lignes Aerobus du TEC Charleroi affichent déjà un beau résultat de fréquentation.
- Publié le 18-09-2023 à 07h00
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"T rois mois après le lancement, nous sommes sur une hausse de part modale de l’ordre de 40%, se félicite le directeur général du TEC Charleroi Laurent Blanchart. En 2022, la ligne A (devenue A1) entre la gare centrale et BSCA avait accueilli 3,7% des huit millions de passagers annuels de notre réseau. Si la tendance se confirme le trimestre prochain, nous serons à 5,5% en 2023 pour nos trois lignes aerobus (A1, A2 et A3), soit quelque 440 000 passagers."
En juin dernier, deux lignes complémentaires sont venues renforcer l’offre d’accès à l’aéroport: la ligne A2 d’abord qui connecte la gare SNCB rénovée de Fleurus. Le service est assuré entre 4 et 23h à raison d’un bus par heure. Il y a ensuite la ligne A3 entre 4h30 et 23h30 qui relie la gare de Luttre (sur la ligne de chemin de fer Charleroi-Bruxelles-Anvers) avec deux bus par heure.
Non seulement, ces lignes sont rentables puisque le titre de transport est vendu à un prix supérieur (6 € pour les non abonnés). "Mais elles contribuent surtout à la décarbonation de la Wallonie, selon Laurent Blanchart. Ce sont en effet des milliers de voitures en moins qui circulent sur les routes, de bon augure en ce début de la semaine wallonne de la Mobilité."
Pour les travailleurs des parcs également
Un phénomène qui devrait s’amplifier dans le futur puisque l’offre du TEC est appelée à monter en puissance. "Dès décembre, nous doublerons notre capacité de transport sur la ligne A2 vers et au départ de Fleurus, avec deux bus par heure. A cette date, la SNCB a en effet prévu de remettre en service sa liaison vers Leuven et Wavre."
Si l’ambition première est d’attirer des usagers de l’avion, les itinéraires ont été conçus de manière à intéresser les travailleurs des parcs d’activités proches de BSCA, poursuit le DG du TEC. "Nos lignes aérobus desservent à la fois le biopark, l’aéropôle ainsi que les zonings de Wangenies et Heppignies. Elles constituent à ce titre une alternative attractive aux déplacements par route, que ce soit en termes de coût de revient mais aussi de temps de parcours puisque les trains ne subissent pas les ralentissements de l’autoroute aux heures de pointe."
En 2024, le TEC espère voir la part modale des lignes A grimper à 7,5%. "Nous allons pour cela mener une campagne auprès du personnel des entreprises des différents zonings, cela dans les mois qui viennent."
Pour desservir BSCA, le TEC utilise des bus articulés hybrides ou à moteur thermique. "Les premiers modèles full électriques sont attendus pour 2025", note-t-il. L’ambition de l’Opérateur de transport de Wallonie est de faire passer la part modale du bus à 10% du trafic de la Wallonie à l’horizon 2030.