"Charleroi, le Los Angeles de la Belgique": un samedi de fête et d’inaugurations
L’inauguration des nouveaux espaces publics de la Ville haute s’est déroulée samedi en fin d’après-midi sur la Place du Manège.
- Publié le 10-09-2023 à 19h40
- Mis à jour le 10-09-2023 à 19h48
Après l’inauguration du nouveau campus universitaire vendredi, c’était au tour des espaces publics voisins d’être inaugurés, samedi. Sous un soleil de plomb, la foule avait fait le déplacement pour assister à ce moment historique pour la Ville haute.
Sur la place du Manège, un village wallon accueillait des produits du terroir local tandis que des animations inscrites dans le cadre des fêtes de Wallonie battaient leur plein sur le podium, place Vauban.
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C’est une Babette Jandrain survitaminée qui a démarré la série de discours en mode "show". "C’est un week-end qui n’est pas uniquement festif car il marque le début d’un nouveau Charleroi. Oui, hier (vendredi), nous avons inauguré le nouveau campus universitaire, c’est un moment historique. Nous étions des milliers à faire la fête. Ça va contribuer au re-développement de la Ville haute.", a lancé l’échevine des Fêtes et du Folklore avant de rappeler la dynamique insufflée en soutien aux commerçants.
Le ministre-président wallon Elio Di Rupo s’est exprimé à son tour: "Charleroi est une métropole bouillonnante qui ne cesse d’étonner par sa vitalité et sa qualité. Comme son effervescence en témoigne, elle est bien à l’image de la Wallonie. Les exemples de réussite à grande échelle foisonnent à Charleroi. La liste des succès économiques carolos est longue, a-t-il dit. Je confesse que j’ai été très ému car je me revoyais adolescent, me demandant comment sortir de la misère et des conditions angoissantes. C’est l’école, et surtout l’université proche de chez moi, qui m’ont permis de m’émanciper".
Le politicien socialise s’est souvenu de son job d’étudiant à la brasserie des Alliés de Marchienne-au-Pont. Elio Di Rupo a aussi provoqué l’hilarité générale en lançant en boutade: "Moi, j’attends toujours d’inaugurer la gare de Mons !"
La parole a également été donnée à l’un des piliers du projet de rénovation: l’architecte paysagiste Bas Smets, qui avait participé au réaménagement des abords de Notre-Dame de Paris. "Je venais du nord, j’ai découvert Charleroi il y a une dizaine d’années et j’ai été fasciné. Ses terrils végétalisés, ses autoroutes qui s’entrelacent avec les métros, tout ça produit une sorte de mélange improbable. Charleroi, c’est le Los Angeles de la Belgique".
Enfin, le Bourgmestre Paul Magnette a clôturé les discours avant de donner le coup d’envoi d’une parade hétéroclite, composée de différents groupements folkloriques de la région, qui a fait le tour des aménagements. "C’est un moment où on peut enfin se réapproprier ce haut de la ville qui nous est si cher. C’est l’aboutissement de dix années de travail. La ville haute souffrait beaucoup du départ des habitants, de l’hôpital, de la fermeture d’un certain nombre de commerces. Il fallait d’abord remettre des fonctions. La création du campus amènera à terme 10 000 étudiants. Il fallait redonner de la place à la culture et essayer de retrouver l’âme de la ville cachée sous les aménagements, retrouver comme à la Renaissance le dessin de la ville sous la ville."