Charleroi: six ans de prison pour un prédateur sexuel
L’homme s’est fait piégé par le groupe Truly, qui traque les prédateurs sexuels sur le Web, via de faux profils.
- Publié le 07-06-2023 à 21h00
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En avril dernier, le parquet de Charleroi est contacté par le collectif Truly. Le groupe chasse les pédophiles sur Internet en usant de faux profils de jeunes filles pour échanger avec les personnes suspectes d’être des prédateurs sexuels, dont Christophe. Quelque 200 pages de conversation sont transmises à l’autorité judiciaire avec cette note: "Voici un prédateur qui présente un danger réel et immédiat".
Très rapidement, le dossier est mis à l’instruction et perquisition et saisie du matériel informatique de Christophe s’en suivent. Et les résultats sont probants. "Il y avait 117 226 photos pornographiques et plus de 14 000 fichiers pédopornographiques, dont 177 vidéos du même type dans le GSM du prévenu. La dernière photo enregistrée date de la veille de la perquisition. Les fichiers montrent des enfants très jeunes", a précisé le substitut Brichet à l’audience, en mai.
Sur WhatsApp, Christophe est membre de sept groupes qui diffusent des images pédopornographiques. Sur Twitter, il discute avec une mineure de 16 ans et se vante d’avoir déjà "baisé une fille de 13 ans". Sur Telegram, on découvre trois groupes avec des termes spécifiques. Pareil sur Instagram et sur Messenger, il y a même une prise de rendez-vous avec une mineure de 16 ans pour avoir des fellations.
Pas d’atteinte à l’intégrité sexuelle
Devant le tribunal, le prévenu n’a pas contesté être entré en contact avec une dizaine de mineures. Ce qui l’intéresse, ce sont les jeunes filles âgées de 10, 11 ans.
Condamné pour la détention et la diffusion de fichiers pédopornographiques et pour incitation à la débauche, Christophe a bénéficié d’un acquittement au bénéfice du doute pour l’atteinte à l’intégrité sexuelle sur une jeune fille de 14 ans qui avait dénoncé des attouchements commis par le prédateur sexuel à son domicile. Mais déjà condamné en décembre 2009 pour le viol d’un enfant de moins de 10 ans et pour un attentat à la pudeur sur un mineur de moins de 16 ans à six ans de prison, Christophe a récidivé moins de 2 ans après sa sortie de prison.
Finalement, au lieu des huit ans de prison requis par le parquet, Christophe a écopé de 6 ans de prison ferme.