Charleroi: peine de 30 mois avec sursis définitive pour Jean-Yves Verreydt
La Cour de cassation a rejeté les pourvois du procureur général et des parties civiles dans le dossier Jean-Yves Verreydt, du nom d’un SDF de 49 ans. L’homme avait été condamné à trois ans de détention, dont 30 mois ferme, le 19 janvier dernier. pour des coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les faits ont été commis près de Jumet (Charleroi). La peine est définitive.
Publié le 21-05-2023 à 21h44 - Mis à jour le 21-05-2023 à 22h41
:focal(545x354.5:555x344.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/5JDFQGQM2FAOJMO5XWU4SGEHRM.jpg)
Au départ, Verreydt était accusé de meurtre. Mais le contexte était fort embrouillé. En effet, le 27 mai 2020, l’accusé a installé une tente, le long d’un Ravel reliant la place de La Perche à un magasin. Vers 17h45, il est filmé en train de courir sur le parking du commerce. Il dit reconnaître Philippe Alicardo, qu’il dit avoir rencontré, lors d’un séjour dans une institution psychiatrique. Les deux se sont bousculés, par l’épaule, et Alicardo a répliqué par un coup avec un sac qu’il tenait en main, avec une bouteille à l’intérieur.
Verreydt est blessé au visage mais les deux hommes se lâchent et entrent dans le magasin, en s’échangeant des mots d’oiseau. Dans l’établissement, Alicardo présente ses excuses pour le brouhaha.
Il se présente un peu plus tard, accompagné d’un ami, devant la tente de Verreydt. Les deux hommes invectivent l’accusé et des promeneurs entendent l’agression verbale. Un des promeneurs tente de raisonner Alicardo ; Verreydt quitte alors sa tente pour se diriger vers la place de la Perche.
Selon les mêmes témoins, le duo d’agresseurs suit l’accusé et l’encercle. Une nouvelle bagarre éclate, le quadragénaire sort un couteau et le plante dans la gorge d’Alicardo. Il est arrêté le soir même, peu avant 21h, devant une pharmacie à Jumet.
Accusé de meurtre, Verreydt est finalement reconnu coupable de coups mortels. Devant la Cour de cassation, le procureur général a conclu à la nécessité de casser cet arrêt de la cour d’assises de Mons, relevant qu’un magistrat qui se trouvait au siège de la cour d’assises avait partiellement participé à l’instruction judiciaire. La très haute Cour n’y a rien entendu et les pourvois en cassation ont été rejetés. La peine de 30 mois secs est définitive.